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L’ergonomie pour améliorer son quotidien

Confort, sécurité, efficacité : penser ergonomie au sein de son élevage est primordial pour préserver sa santé, limiter les risques d’accidents mais aussi favoriser son bien-être au travail. 

Aurélien Hénon conseille à tous de faire appel, comme il l’a fait, à l’ergonome de la MSA afin d’être conseillé dans son projet, autant sur des questions d’aménagement que d’organisation du travail.
Aurélien Hénon conseille à tous de faire appel, comme il l’a fait, à l’ergonome de la MSA afin d’être conseillé dans son projet, autant sur des questions d’aménagement que d’organisation du travail.
© Virginie Ingebos

« Il ne faut pas hésiter à faire appel à un ergonome dès que l’on a un projet en tête. Je conseille vraiment à tous les jeunes de le faire ». Aurélien Hénon l’assure, au moment de son installation, il y a maintenant 12 ans, les conseils apportés par Josiane Voisin ont été précieux. Cette dernière, ergonome indépendante, s’était vue confier par la MSA, la mission de réaliser une étude, auprès de différentes exploitations un peu partout en France, dans l’objectif d’identifier les sources potentielles de mal-être au travail. Aurélien Hénon, éleveur de vaches laitières dans les Ardennes venait alors tout juste de rejoindre la ferme familiale, tout en continuant d’exercer à mi-temps son activité d’inséminateur. Il avait alors accepté de répondre à ses questions.

Un regard extérieur

« Cette rencontre est vraiment tombée au bon moment, confie l’éleveur. J’allais m’installer en Gaec, avec ma mère, mon père partait à la retraite. Grâce à l’ergonome, nous nous sommes aperçus qu’il y avait un problème d’organisation du temps de travail, entre mes parents et moi. On n’en avait pas vraiment pris conscience. En discuter nous a permis de bien poser les choses et de prendre du recul. De ce fait, il n’y a pas eu de conflits de générations. Le regard extérieur apporté par l’ergonome nous a en cela beaucoup aider ».

Adapter le travail à l’homme, et non l’inverse !

« Tout l’intérêt dans le travail avec les éleveurs est de leur apporter ce pas de côté », confirme Ophélie Fortes-Da Cruz, ergonome au sein de la MSA Marne-Ardennes-Meuse. « C’est une discipline très vaste. Elle ne concerne pas que l’adaptation du matériel », précise-t-elle. C’est aussi l’environnement, l’organisation du travail, des axes psychologiques.
L’ergonomie, c’est la science de l’adaptation du travail à l’homme. Et surtout pas l’inverse. 
« Chacune de nos interventions sera différente. Cela dépend des sollicitations : un projet d’installation, de réaménagement, de rénovation ou de construction d’un bâtiment. L’idéal étant de faire appel à nous le plus en amont possible », invite Ophélie Fortes-Da Cruz. À la MSA, ce service est gratuit. L’ergonomie s’inscrit dans la prévention des risques professionnels. Elle vise à réduire les troubles musculo-squelettiques (TMS), réduire les accidents et plus globalement améliorer le bien-être au travail.

Des solutions simples

En 2016, Aurélien Hénon décide de passer en système roto. « On était en salle de traite 2 x 5 Cela prenait trois heures pour traire 80 vaches », explique-t-il. Le roto allait lui permettre de traire dix vaches de plus en 1 h 30 et tout seul. « Nous avons alors rappelé l’ergonome. À nouveau, on a suivi ses conseils. Elle nous a évité de faire des erreurs. On avait l’idée de placer le roto dans l’autre sens, mais cela n’aurait pas été pratique. L’ergonome nous a apporter une vision très pragmatique des choses », ajoute-t-il.
« Bien positionner la laiterie, la salle de traite, pour éviter des déplacements inutiles importe beaucoup. Dans la stabulation, c’est penser à bien placer les passages d’homme », conseille Ophélie Fortes-Da Cruz. Il faut adapter les flux des personnes qui vont entrer et sortir du bâtiment, pour éviter au maximum les croisements.
« Au fil du temps, on voit souvent des salles de traite qui vieillissent, qui ne sont plus adaptées aux nouvelles personnes qui traient, observe l’ergonome de la MSA. Les troupeaux ont pu eux aussi évoluer. Il y a parfois besoin juste de réaménager la fosse, de mettre un caillebotis, des griffes plus légères… ce genre de petits aménagements qui facilitent le travail. Au final, les solutions trouvées sont souvent simples. Il n’y a pas besoin d’investir des sommes colossales. Il faut aussi que les solutions soient en cohérence avec le souhait de l’exploitant, avec ses valeurs et qu’elles assurent la pérennité de l’exploitation ».•

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