Une belle occasion de valoriser les races avicoles
Christophe Gaillard, éleveur amateur de volaille d’ornement depuis plus de 50 ans, défendra ardemment sa passion lors du Comice agricole de Forges-les-Eaux 2024.
Christophe Gaillard, éleveur amateur de volaille d’ornement depuis plus de 50 ans, défendra ardemment sa passion lors du Comice agricole de Forges-les-Eaux 2024.
Depuis plus de 50 ans, cet éleveur amateur installé à Massy a une véritable passion pour les animaux de basse-cour d’ornement. Une passion qui vient de loin tant elle est ancrée dans son histoire familiale. Enfant, il avait pour habitude de se rendre au Comice de Forges, comme le faisait son père, responsable d’une coopérative agricole et, avant lui, ses grands-parents, éleveurs de chevaux. Avec son frère, ils avaient le même attrait pour ce haut lieu de l’élevage habitué à l’organisation de concours et d’exposition d’animaux.
Son intérêt le porta très naturellement vers l’aviculture qui regroupe tout à la fois poules, pigeons, cailles, pintades, etc.
Améliorer les souches
Aujourd’hui, sur son terrain de 2 500 m2, il a environ 150 poules, lapins, pigeons, et canards d’ornements de races différentes. Il fait naître une centaine de poussins par an et fait de la sélection avec l’acquisition de sujets pour améliorer ses souches. Il est reconnu au niveau national pour son élevage de poules padoue naines et de pigeons capucins. « C’est grâce aux petits éleveurs amateurs comme nous que l’on arrive à garder des vraies souches de races normandes. Nous sommes un réservoir de sujets purs ».
Christophe Gaillard est également juge depuis un peu plus de 30 ans. Il a été le plus jeune juge de France. Il est aussi organisateur d’expositions et responsable au niveau national de la défense de l’élevage de ces animaux par les amateurs. « En tant que juge, on regarde avant tout la tenue, l’allure de l’animal. Ensuite il y a des critères spécifiques à chaque race : la forme de la huppe, la couleur des pattes, le poids, la qualité du plumage, la couleur des yeux et du bec… », explique l’éleveur qui a été durant 15 ans à la commission nationale des standards de races
Pédagogie et conseils
Cette année à Forges il y a un peu moins d’animaux exposés qu’il y a deux ans, la crainte de la grippe aviaire sans doute alors que « les expositions sont de nouveaux autorisées et le public ne craint absolument rien ». tient-il à souligner.
Une dizaine d’éleveurs amateurs, adhérents de l’association Neufchâtel Aviculture, dont il est le président, seront toutefois présents avec leurs animaux. « Ce n’est pas vraiment la bonne période pour exposer car c’est une période de reproduction, mais c’est important de préserver ces manifestations rurales et agricoles et de montrer la diversité du patrimoine agricole. Pour toutes ces raisons c’est davantage une présentation qu’un concours, souligne-t-il, mon but étant avant d’y promouvoir les caractéristiques des différentes races avicoles ». C’est aussi l’occasion de rencontrer le grand public, d’échanger, de conseiller, de faire de la pédagogie : « les gens aiment les volailles. Il n’est pas rare aujourd’hui de voir des petits poulaillers s’installer chez des particuliers car ils apprécient d’avoir quelques œufs. Et puis, elles sont utiles, elles mangent les restes de nourriture. Sans compter que ce sont des animaux très attachants que les enfants apprécient ». « Aujourd’hui, les concours s’intéressent à la couleur des œufs. On y évalue leur poids, leur texture, leur forme ».
Pour conclure, Christophe Gaillard est fier de pouvoir annoncer sept championnats de France de volailles dans la petite ville brayonne les 9, 10 et 11 novembre prochains. 2 000 animaux y sont attendus. •