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Maintien du nombre des exploitations bio en Normandie 

Depuis plus de deux ans, l'agriculture biologique traverse une période compliquée. Face à la conjoncture, certaines exploitations bio font le choix de revenir à l'agriculture conventionnelle. Cependant, l'agriculture biologique attire encore de nouveaux candidats dans la région, essentiellement en légumes et en fruits, sur des petites surfaces.

En 2023, un peu plus de 110 nouvelles exploitations se sont engagées en bio dans la région.
En 2023, un peu plus de 110 nouvelles exploitations se sont engagées en bio dans la région.
© CAN

La Normandie, fin 2023, comptait 2 335 exploitations bio (- 3 exploitations/2022), d'une superficie moyenne de 55 ha, pour une surface totale engagée en bio (certifiée bio et en conversion) de 129 422 ha (- 4 %/2022). Ainsi, pour la première fois en Normandie, on observe un léger recul des surfaces conduites en bio (perte de 5 000 ha entre 2022 et 2023). La part consacrée à l'AB atteint 6,7 % de la SAU normande fin 2023 (contre 6,9 % fin 2022), ce qui place la Normandie à la 11e place sur 13 régions métropolitaines. Ce recul des surfaces en bio, également observé dans d'autres régions, est corrélé à la conjoncture difficile que connaît l'AB depuis fin 2021.

Cependant, l'agriculture biologique attire encore de nouveaux candidats. Ainsi, en 2023, un peu plus de 110 nouvelles exploitations se sont engagées en bio dans la région, dont la moitié en production de légumes et fruits bio, sur des petites surfaces. La plupart ayant pour projet de commercialiser tout ou partie de leur production en vente directe (avec ou sans transformation).

Arrêt de certification bio, déconversion : de quoi parle-t-on ?

Tous les ans, des exploitations bio se désengagent de la certification en agriculture biologique. Mais un arrêt de certification bio ne correspond pas toujours à un retour à l'agriculture conventionnelle. Lorsque les raisons de l'arrêt de certification bio sont identifiées, de nombreux cas de figure en sont à l'origine : cessation totale de l'activité agricole (dont les départs en retraite), cessation de l'activité bio avec poursuite de l'activité agricole (ce qui pourrait s'assimiler à une "déconversion"), autres raisons, notamment "administratives" comme le changement de raison sociale ou de statut lors d'une cession/reprise d'exploitation, la fusion d'exploitations, le changement d'organisme certificateur...

Les arrêts de certification bio en Normandie : pas de progression entre 2022 et 2023

Entre 2014 et 2021, en Normandie, les arrêts de certification bio (tous motifs confondus) oscillent entre 2,7 % (en 2018) et 4,3 % (en 2015). En 2022, ce taux progresse pour atteindre 6,2 % dans la région (contre 3,6 % en 2021). En 2023, les arrêts de certification bio (tous motifs confondus) se stabilisent à 6,3 % dans la région. Dans les départements normands, ces taux d'arrêt de certification bio sont relativement homogènes pour l'année 2023 : ils s'échelonnent de 6 % dans l'Orne à 7 % dans l'Eure.

Ces chiffres des arrêts de certification bio ne prennent pas en compte les fermetures d'ateliers bio (avec poursuite d'activité pour les autres ateliers bio de l'exploitation), la non-mise en production, ni les limitations de production mises en place dans certaines filières bio.

Bovins lait et viande : les principales productions concernées par les arrêts de certification bio en Normandie

En 2023, les productions principales des exploitations bio (sachant qu'une exploitation bio a une production principale bio et peut avoir d'autres productions bio secondaires) concernées par les arrêts de certification bio en Normandie (tous motifs confondus) sont le reflet des productions bio régionales : élevage bovin (lait et viande au même niveau), grandes cultures, légumes, fruits et surfaces fourragères. Viennent ensuite quelques ateliers diversifiés : volailles de chair, œufs, porcs, ovins et caprins. Ces productions bio étant moins présentes en Normandie, il est logique que leur arrêt de certification bio soit moins fréquent.

Motifs d'arrêt de certification bio en Normandie : les "déconversions" majoritaires en 2023

En 2022, les arrêts de l'activité bio avec poursuite de l'activité agricole (ce qui pourrait s'assimiler à une "déconversion") sont la principale raison de l'arrêt de certification bio, avec 39 % des arrêts de certification bio, devant les arrêts administratifs (24 %) et les arrêts totaux de l'activité agricole (22 %). Pour la première fois en 2023, les arrêts de l'activité bio, avec poursuite de l'activité agricole dépassent le seuil des 50 % des arrêts de certification bio, pour arriver à 55 %, devant les arrêts administratifs (20 %) et les arrêts totaux de l'activité agricole (17 %). Dans les départements normands, ces taux d'arrêt de l'activité bio, avec poursuite de l'activité agricole sont plus hétérogènes pour l'année 2023 : ils s'échelonnent de 48 % des arrêts de certification bio dans l'Orne à 68 % dans l'Eure.

Bovins lait et viande : les principales productions concernées par les "déconversions" bio en Normandie

En 2023, les arrêts de l'activité bio avec poursuite de l'activité agricole (ce qui pourrait s'assimiler à une "déconversion") concernent également les principales productions bio de la région, à savoir les bovins (lait et viande au même niveau), les grandes cultures et les légumes. Viennent ensuite quelques ateliers diversifiés : volailles de chair, œufs, ovins et caprins.•

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