Le Festival de la terre se prépare dans les cantons
Pour Gontran Dumortier, tout jeune adhérent JA du canton de Bosc-le-Hard, le Festival de la terre qui se tient ce dimanche 1er septembre à Guilmécourt est l’occasion de se mobiliser avec les copains.
Pour Gontran Dumortier, tout jeune adhérent JA du canton de Bosc-le-Hard, le Festival de la terre qui se tient ce dimanche 1er septembre à Guilmécourt est l’occasion de se mobiliser avec les copains.






Avec les copains, Pierre, Baptiste, Bérénice et Marius, il est en pleins préparatifs pour le Festival de la terre. Ça bricole dans l’atelier de la ferme familiale à Saint-Vaast-du-Val : les jeunes bidouillent une vieille tondeuse pour le garden cross (course de tondeuses, NDLR) et des véhicules désossés pour l’auto-foot.
À 16 ans, Gontran est en première CGEA au lycée agricole d’Yvetot. Durant les vacances, il aide ses parents sur la ferme de polyculture-élevage laitier bio. Il donne aussi un coup de main à des voisins pour les chantiers de lin. « Dans le canton, nous sommes 47 adhérents au syndicat. Je suis le plus jeune. Pour moi, rejoindre les JA est, pour le moment, l’occasion de passer du temps avec les copains. Nos réunions mensuelles nous permettent d’être au courant des actualités départementales et nationales, et de préparer nos actions. En février de cette année, j’ai fait partie du groupe qui est allé manifester au Salon international de l’agriculture ».
Activités
« Nous nous réunissons aussi autour de différentes activités : le kart, les rencontres inter-cantons, le défilé de Noël… Au sein du groupe cantonal, nous n’abordons pas trop de sujets syndicaux, même si on exprime nos inquiétudes sur les difficultés d’installation des jeunes aujourd’hui », explique le jeune homme.
Si l’objectif de Gontran est de revenir sur la ferme familiale du Petit Fumechon, il a envie d’aller voir un peu ce qu’il se passe ailleurs dans un premier temps. « Je pense aller jusqu’au BTS et après on verra en attendant que papa parte à la retraite ».
L’exploitation de ses parents ne sera plus laitière à la fin de l’année et cela ne déplaît pas vraiment au jeune homme : « Les 60 vaches laitières vont être remplacées par des limousines. La viande sera vendue en caissette au magasin à la ferme ». « Pour moi, l’agriculture biologique est intéressante, ajoute le jeune homme. J’aime l’idée de ne pas utiliser de chimie et que toute l’alimentation que l’on donne aux animaux vienne de la ferme : l’herbe, le foin, les tourteaux de colza, les céréales. Le bio demande plus de travail mais je pense que l’on participe au maintien de la biodiversité et à la vie du sol. Malheureusement, mon impression aujourd’hui, est que cela ne sert plus à grand-chose car ce n’est plus suffisamment valorisé ».
Les jeunes ont passé leur dimanche à préparer leurs véhicules pour ce week-end. C’est une grande fête qui ouvre la nouvelle année syndicale.•