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99,37 % des élevages seinomarins adhèrent au GDMA

Les nouveaux outils à disposition des éleveurs ne doivent pas faire oublier le bon sens sanitaire.

Protégeons nos cheptels.
 test IBR pour tous les bovins : si transit ou absence de garanties de cheptel ;
 test BVD pour tous les bovins : virologie ou garantie bovin non-IPI ;
 tests Vivag ;
 test paratuberculose : pour les bovins de plus de deux ans ou garantie de cheptel
 test néosporose : pour tous les bovins
 test besnoitiose : pour tous les bovins extérieurs à la Seine-Maritime.
47965 bovins achetés en 2023
Évitez les achats en zone à risque tuberculose
Protégeons nos cheptels.
test IBR pour tous les bovins : si transit ou absence de garanties de cheptel ;
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test besnoitiose : pour tous les bovins extérieurs à la Seine-Maritime.
47965 bovins achetés en 2023
Évitez les achats en zone à risque tuberculose
© GDMA

L'assemblée générale du GDMA s'est tenue le 30 mai au lycée agricole d'Yvetot, sous la présidence de Guillaume Eudier.

Le département de Seine-Maritime enregistre 2 838 élevages bovins pour 2023 (366 834 bovins). Parmi ces élevages, 2 820 sont adhérents au Groupement de défense sanitaire contre les maladies des animaux de Seine-Maritime (GDMA 76) pour 363 783 bovins, soit 99,37 % des élevages de Seine-Maritime.

La participation financière du Conseil départemental dans la lutte contre les maladies bovines a été rappelée par le trésorier Vincent Duclos. Ce sont près de 300 000 euros qui permettent aux élevages de faire face à la paratuberculose et à la diarrhée virale bovine (BVD).

Contrôles d'introduction verrou sanitaire

L'assemblée générale est l'occasion de présenter aux adhérents une photographie de l'état sanitaire de leurs élevages. " Prophylaxie et contrôles d'introduction sont les deux piliers qui conditionnent des qualifications des élevages et la mise en place d'actions d'assainissement et de maîtrise si nécessaire ", explique François Carpentier, membre du bureau du GDMA.

Les éleveurs de la Seine- Maritime ont introduit dans leur cheptel 47 265 bovins en 2023. Si la BVD et l'IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine) sont systématiquement testées, il est recommandé de vérifier le statut du vendeur pour la paratuberculose, ou de faire tester les animaux de plus de deux ans.

La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) délègue au GDMA 76 l'organisation du suivi des opérations de prophylaxie qui a concerné, en 2023, 2 911 interventions avec rapport d'inspection. 90,72 % étaient conformes. Elle lui confie également l'enregistrement des déclarations d'avortements. Il a été rappelé que la déclaration d'avortement est obligatoire. Le GDMA propose, avec le laboratoire départemental et le Groupement technique vétérinaire (GTV) normand, des protocoles de dépistage complémentaires afin de déterminer les causes d'avortement dans les cheptels.

IBR et BVD, éradication imminente

C'est la dernière ligne droite pour l'IBR avec l'objectif d'éradication pour 2027. 2 582 élevages sont indemnes. 16 cheptels ont encore au moins un bovin positif et vacciné.

Concernant la tuberculose, le prochain dépistage en forêt de Brotonne aura lieu durant l'hiver 2024-2025. Ce n'est qu'après ces tests que la réintroduction du cerf pourra être envisagée, " mais cette réintroduction ne devra pas se faire à la légère ", insiste François Carpentier. La situation est très préoccupante aux confins de l'Orne et du Calvados.

Pour la BVD, l'éradication est en ligne de mire. " Lors des introductions, soit le bovin est testé, soit il est garanti non IPI (infecté persistant immunotolérant), soit il est issu d'un cheptel conforme en direct. Ce sont les seules méthodes pour protéger notre cheptel ". Pour rappel, la vente d'un bovin IPI engage la responsabilité du vendeur. Il y a aujourd'hui plus de 96 000 bovins garantis non IPI, 122 élevages sont en plan BVD et 80 % des élevages sont conformes sans circulation virale.

Information génomique en paratuberculose

Pour la paratuberculose, les engagements financiers du GDMA 76, avec l'appui du Conseil départemental, permettent à tout éleveur de Seine-Maritime de connaître sa situation en paratuberculose. L'attestation cheptel à faible risque est valorisable lors de transactions et sur les concours.

Il y a aujourd'hui la possibilité de génotyper les génisses en race prim'holstein et les catalogues de taureaux offrent la possibilité de choisir des paillettes issues d'élevages avec la garantie résistant à la paratuberculose. " C'est le fruit d'un investissement de la part des groupements de défense sanitaire de l'Ouest, avec l'Inra et les centres d'insémination. L'outil existe pour la race normande depuis avril 2024 ".

La MHE au pied du Cotentin

Un point a été fait sur les maladies vectorielles. Il a été vivement rappelé qu'il n'est pas toujours nécessaire d'aller chercher des animaux à l'autre bout de la France.

Commençons par le virus de la maladie hémorragique épizootique qui est véhiculé par les mêmes moucherons que celui de la FCO (fièvre catarrhale ovine). La mortalité et la morbidité sont très importantes. Des conditions de mouvement strictes sont en place et le zonage concerné va du Sud-Ouest au pied du Cotentin.

Pour la FCO, deux sérotypes menacent les élevages, le sérotype 3 et le sérotype 8 qui fait l'objet d'une résurgence dans le centre de la France. Un vaccin vient d'être mis au point contre le sérotype 3, réservé pour le moment qu'aux Pays-Bas. Le vaccin contre le sérotype 8, disponible en France, est recommandé pour les reproducteurs.

La besnoitiose est très présente au sud de la Loire et se rapproche dangereusement des élevages normands. Le dépistage systématique à l'introduction a été mis en place et est financé par le GDMA 76.

Formations sur santé du veau

Arnaud Dupressoir, membre du bureau du GDMA, a ensuite rappelé que le groupement peut travailler avec les éleveurs dans le cadre de prévention mammites et cellules. Le GDMA propose également des formations autour de la santé des veaux, en lien avec les cabinets vétérinaires. Avec 8,5 % de mortalité avant 8 jours, la Seine-Maritime est dans le rouge (moyenne nationale 6,8 %). Il est également proposé un audit pour analyser les causes de mortalité en cas d'épidémies de diarrhée ou de bronchopneumonies.

Recherche de candidats pour "Giverni"

Martine Vanbelle, vétérinaire du GDMA 76, a fait un appel aux candidats éleveurs pour participer à deux études : " Les GDS du Grand Ouest ont lancé une étude sur la résistance aux strongles digestifs. Il existe un gène de résistance chez les ovins. Nous souhaitons savoir s'il existe en bovin. Nous avons besoin d'éleveurs pour avancer dans cette recherche. Nous cherchons également des candidats pour participer à une étude sur les maladies à tique. Chaque tique est spécifique d'une maladie. L'idée est de trouver des élevages dont les animaux sortent dehors, près de zones boisées, laitiers, allaitants, petits ruminants et chevaux, et de regarder quelles sont les tiques qui circulent dans les élevages ".

" Toutes les évolutions technologiques à notre disposition complètent aujourd'hui l'application de méthodes traditionnelles : une bonne clôture, un programme de vaccination, une stratégie de nettoyage et désinfection, la sélection d'animaux résistants, le travail sur l'immunité... À nous d'utiliser ces différents outils de protection pour la santé de nos élevages et le bien-être des éleveurs ", conclut le président Guillaume Eudier.•

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