Photovoltaïque : quelles solutions pour l'autoconsommation ?
Lorsque l'on installe des panneaux photovoltaïques, l'autoconsommation apparaît aujourd'hui comme une bonne solution mais il est important de choisir la formule adaptée à vos besoins.

La filière photovoltaïque est amenée à se repositionner. Les niveaux de soutien des projets solaires sont revus à la baisse.
À partir de juillet, il est annoncé, sur le segment 200-500 kWc, l'arrêt du tarif réglementé pour passer avec un fonctionnement en appel d'offres. Cette décision est déjà initiée avec une baisse significative du tarif d'achat depuis le 1er février. Les modalités précises ne sont pas encore arrêtées.
Face à ces changements, les projets solaires vont se réorienter en grande partie vers l'autoconsommation.
Il existe différentes formules possibles.
L'autoconsommation individuelle avec vente du surplus
Cette formule permet à un producteur d'utiliser directement l'électricité qu'il génère, tout en valorisant l'excédent via un contrat de vente sur 20 ans avec EDF Obligation d'Achat. Cette électricité est vendue à un tarif réglementé.
Ce modèle est assez flexible, notamment pour les projets où la consommation électrique est amenée à évoluer. Il permet d'adapter progressivement l'usage de l'énergie produite en fonction des besoins.
La principale contrainte de cette modalité est que la puissance souscrite du contrat d'électricité (en tant que consommateur) doit être au même niveau que celle de la centrale. Ceci peut entraîner un changement de tarif d'acheminement vers le tarif jaune (si installation solaire > 36 kWc).
Ce modèle est intéressant pour les consommateurs avec profil de consommation diurne, qui pourront maximiser leur taux d'autoconsommation, tout en bénéficiant d'une valorisation stable de leur surplus.
L'autoconsommation collective en bref
Opération encore peu connue, l'autoconsommation collective c'est de la vente directe d'électrons ! Concrètement, il s'agit d'un modèle dans lequel un ou des producteurs fournissent l'électricité à des "voisins" (particuliers, entreprises, collectivités) dans un périmètre défini (2, 10 ou 20 km).
Les participants à l'opération vont définir ensemble les meilleures conditions d'échange et faire en sorte qu'un maximum de l'énergie produite localement soit utilisé localement.
Les producteurs et consommateurs sont associés en PMO (personne morale organisatrice de l'opération), association par exemple. Cette identité sera l'interlocutrice avec Enedis. Des organismes peuvent vous accompagner dans les démarches.
L'autoconsommation avec stockage virtuel
L'objectif est de valoriser, directement sur site, l'intégralité de l'électricité produite. Ce procédé est possible grâce au recours à une batterie virtuelle.
Ce modèle est accessible pour des installations ou = à 36 kWc. Dans ce système, le prestataire du stockage virtuel devient également le fournisseur d'électricité de l'exploitation. Ce modèle est particulièrement adapté aux élevages laitiers permettant de fournir 70 % des besoins de l'exploitation. Les offres disponibles restent limitées sur le marché.
À ce jour, les principaux fournisseurs proposant cette solution sont Urban Solar et My Light.
Aide de la Région Normandie pour l'autoconsommation
Pour être éligible à cette aide, il est nécessaire de consommer au moins 80 % de la production d'électricité sur place, sans possibilité de valorisation du surplus. Ce modèle permet toutefois de mettre en place de l'autoconsommation collective.
En revanche, il n'est pas possible de recourir à des installations en tracker, ni à du stockage virtuel.
Cette aide couvre jusqu'à 25 % du montant total, avec un plafond de 50 000 euros.•