Aller au contenu principal

MécaLive : penser la mécanisation différemment

Le 16 mai à Beuzevillette, plus de 1 200 visiteurs ont arpenté les allées de MécaLive, l’événement “machinisme” organisé par les Cuma Normandie Grand Ouest. Plus qu’une simple exposition de matériel, l’événement proposait une approche globale de la mécanisation.

L’événement était attendu depuis plusieurs mois. Il n’aura pas déçu. 1 200 visiteurs (dont 200 jeunes des écoles d’agriculture de la région) ont été accueillis le 16 mai sur le site de MécaLive à Beuzevillette. Avec une organisation aux petits oignons et trois ateliers techniques très bien menés… « Tout ceci a été possible grâce à une forte mobilisation des bénévoles, rappelle, tout sourire, Gilles Picard, le directeur de la Fédération régionale des Cuma Normandie Grand Ouest. Mais ils ont aussi été beaucoup aidés par les élèves du lycée agricole d’Yvetot qui ont été très présents et motivés. »
Les visiteurs venus de toute la Seine-Maritime, mais aussi des départements limitrophes, ont pu découvrir de nombreux matériels allant du travail du sol à la récolte, en exposition ou en démonstration. « Nous avons réuni une belle gamme de matériels qui sont un appel à l’évolution de l’agriculture, pour une approche alliant agronomie et économie », poursuit Gilles Picard.

Machinisme et conseil agronomique

Mais au-delà du matériel, l’événement était aussi propice à l’échange et à la réflexion. Comme un rappel que le matériel, à lui seul, ne peut pas tout. C’est d’ailleurs cette réflexion qui a conduit la FRCuma et la Chambre d’agriculture de Normandie à rédiger une nouvelle convention de partenariat. Un texte pour lequel un an et demi de travail aura été nécessaire. « Nous voulions faire les choses bien et tout remettre à plat, explique Rodolphe Lormelet, président de la Fédération des Cuma Normandie Grand Ouest. Nous voulions notamment vérifier que nous sommes toujours en adéquation avec les besoins des agriculteurs… Et surtout les besoins de demain. »
Derrière ces propos, bien sûr : les enjeux agronomiques et économiques, qui ne sont pas dissociables de la question de l’équipement. « Même si nous avons toujours eu à cœur d’accompagner le travail collectif, nous étions un peu pauvres sur le sujet de la mécanisation au sein des Chambres d’agriculture, explique Gilles Lievens, président de la Chambre d’agriculture de l’Eure. Il nous a paru naturel de nous rapprocher des Cuma, qui disposent de nombreuses références sur le poste de la mécanisation. » « Et nous, spécialistes de l’équipement, nous avons aussi besoin de compétences de conseil plus globaux, intégrant notamment les questions agronomiques », ajoute Rodolphe Lormelet. Cette convention, et les synergies qu’elle doit créer, sera portée, au sein de chaque structure, par un conseiller : Amélie Cardine, conseillère agronomie à la Chambre d’agriculture, et Florian Frémont, conseiller agroéquipement à la FRCuma.

Mutualiser, encore et toujours plus…

En parallèle de ce travail de conseil, les Cuma poursuivent aussi leurs efforts au cœur de leur ADN : la mutualisation et la réduction des coûts du travail. « Le nombre de Cuma est plutôt à la baisse, avoue Denis Letellier, coordinateur du réseau en Seine-Maritime. Mais cela est plutôt dû à des fusions ou des absorptions. Nous avons des Cuma qui grossissent en chiffre d’affaires et qui proposent de plus en plus de services. » En particulier, la mutualisation de la main-d’œuvre qui se développe, pour faire face, notamment, aux difficultés de recrutement. De plus en plus, les Cuma disposent ainsi de salariés, chauffeurs-mécaniciens, capables de conduire et d’entretenir tous les engins de la coopérative… Et elles proposent ainsi de la prestation directe à leurs adhérents. Le réseau se mobilise aussi pour tenter de peser sur le coût du matériel. Au point d’en arriver à créer Camacuma ; une “Cuma des Cuma” qui réalise des achats groupés de matériels auprès des constructeurs. « Le prix du matériel agricole a augmenté de 30 % en quelques années, argumente François Le Ber, le directeur de cette centrale d’achat créée en 2020. Les Cuma pèsent 10  % du marché du machinisme agricole. Nous devons pouvoir être acteur du marché, et ne plus seulement le subir. » Camacuma met à disposition auprès des Cuma de France, le matériel qu’elle achète, sous le principe de la location d’usage, gérant ainsi la maintenance et les assurances constructeurs. « De quoi donner beaucoup de souplesse aux Cuma et à leurs adhérents, tout en pesant sur les prix » conclut François Le Ber.•

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

Jeudi 31 octobre, à Morigny-Champigny (Essonne). La ministre Annie Genevard a été accueillie sur l'exploitation de Benoît Mazure, en compagnie de nombreux représentants politiques, professionnels et syndicaux.
Annie Genevard annonce le contrôle administratif unique

La ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt a choisi l'Essonne pour son premier déplacement…

La Ferme florale de Villedieu cultive sa différence

Chloé Buquet est productrice de fleurs coupées dans le pays de Bray. Elle participe au développement de la fleur locale et de…

Emma Malandain.
« Grandir en même temps que l'agriculture évolue »

Emma Malandain, 19 ans, étudiante en deuxième année de BTS productions animales au CFA d'Yvetot, se confie sur son orientation…

Dès l'ouverture, le Festival de l'excellence normande a accueilli en nombre ses visiteurs, comme ici dans le hall 2 "L'Eau à la bouche". 58 000 personnes ont déambulé tout le week-end.
Au Fêno, le 100 % normand n'a jamais autant fait sens

Le Festival de l'excellence normande a fait la part belle aux savoir-faire locaux cette année encore, du 18 au 20 octobre à…

La drêche est un produit riche en protéines, qui permet notamment de diversifier les apports en alimentation animale.
La drêche de brasserie, un coproduit aux multiples vertus

Longtemps restée un poids pour les brasseurs, la drêche, coproduit issu du premier brassage de la bière, est désormais l'…

Une trentaine de personnes ont participé à l'atelier d'Halloween.
Un Halloween pédagogique à la ferme d'Épaville

Ce jeudi 31 octobre, la ferme pédagogique d'Épaville, à Montivilliers, a accueilli une trentaine de visiteurs  pour un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole