Les quais de Rouen, théâtre de la mobilisation FNSEA 76 et JA 76
Ce mardi 26 novembre, une soixantaine d’agriculteurs de la FNSEA 76 et de JA 76 se sont rassemblés devant le siège de l’agence de l’eau Seine-Normandie, à Rouen. Sous l’égide de leurs présidents respectifs, Bruno Ledru et Jérôme Malandain, qui ont pris la parole lors de cette mobilisation, ils ont dénoncé des réglementations jugées excessives, qui pèsent sur leur activité au quotidien.
Ce mardi 26 novembre, une soixantaine d’agriculteurs de la FNSEA 76 et de JA 76 se sont rassemblés devant le siège de l’agence de l’eau Seine-Normandie, à Rouen. Sous l’égide de leurs présidents respectifs, Bruno Ledru et Jérôme Malandain, qui ont pris la parole lors de cette mobilisation, ils ont dénoncé des réglementations jugées excessives, qui pèsent sur leur activité au quotidien.











Après une mobilisation au Havre la semaine dernière contre l’accord de libre-échange UE/Mercosur, les agriculteurs de Seine-Maritime se sont cette fois tournés vers l’agence de l’eau Seine-Normandie. « On est ici pour dénoncer des mesures trop contraignantes, imposées sans concertation, qui mettent en péril notre travail », explique Bruno Ledru, président de la FNSEA 76.
Parmi les griefs des manifestants : les réglementations imposant des dates strictes pour l’épandage des amendements, une contrainte qui limite leur capacité à adapter les pratiques agricoles aux réalités du terrain. « Nous comprenons que l’agence a un rôle à jouer, mais nous voulons travailler ensemble. Aujourd’hui, ce dialogue est inexistant », regrette Jérôme Malandain, président de JA 76.
Les manifestants dénoncent également un paradoxe criant. « Cette agence, financée par les contributions agricoles, agit en réalité contre nous. Cherchez l’erreur », s’indigne le président de la FNSEA 76 « On a besoin que l’agence, qui dispose d’un budget de 700 millions, nous accompagne et pas qu’elle soit uniquement là pour bâtir des réglementations toujours plus contraignantes ». Selon les représentants syndicaux, le manque de communication est flagrant : « On attend des réponses depuis neuf mois sur des projets environnementaux que nous avons proposés. Même après des dizaines de mails, rien n’avance. »
« Moins de normes, plus de dialogue ! »
« Nous ne sommes pas des grandes entreprises avec des services administratifs dédiés. Ces normes s’ajoutent sans cesse et créent un ras-le-bol général », souligne Stéphane Donckele, secrétaire général de la FNSEA 76.
La présence de l’agence de l’eau en Seine-Maritime en fait une cible emblématique. « C’est ici que nous ressentons le poids de la suradministration française », ajoute Bruno Ledru.
Pour les agriculteurs, cette mobilisation dépasse les enjeux locaux. Elle s’inscrit dans un mouvement national visant à dénoncer l’accumulation de normes et l’absence de soutien concret face aux défis environnementaux et économiques. « Nous voulons des solutions, pas des obstacles », conclut Jérôme Malandain.
Les regards sont maintenant tournés vers l’acte III de cette séquence de mobilisation automnale voulue par FNSEA-JA, avec, en ligne de mire, la question du revenu et des négociations commerciales.•