Parasitisme
Parasites digestifs chez les petits ruminants : le premier motif de maladies
Les parasites digestifs sont très présents chez le mouton ou la chèvre. Ils représentent le premier motif d’appel au vétérinaire, et ce, pour des symptômes variés, mais souvent graves.
Les parasites digestifs sont très présents chez le mouton ou la chèvre. Ils représentent le premier motif d’appel au vétérinaire, et ce, pour des symptômes variés, mais souvent graves.






Il existe différents parasites : coccidies, strongles (digestifs ou respiratoires), ténias, trématodes. Ils peuvent toucher les agneaux en bâtiment ou les animaux de tout âge en extérieur. Les symptômes sont variés selon le parasite : amaigrissement, diarrhée, toux, œdème sous l’auge, anémie… Bien souvent, pour les strongles digestifs, on ne voit qu’un amaigrissement progressif, pouvant aller jusqu’à la mort. Ainsi, dans les petits élevages de “particuliers”, le vétérinaire est appelé souvent tard, voire même après coup. À titre d’exemple, on peut dénombrer le nombre de parasites excrétés dans les selles. Quand la limite de traitement est généralement admise à 500 œufs par gramme (opg), certains vétérinaires relatent couramment des valeurs de plus de 2 000 opg, voire même plus de 20 000 opg en cas d’autopsie ! Pour d’autres parasites qui excrètent très peu, un seul œuf présent conduira au traitement. Malheureusement, contre certains parasites (notamment les strongles digestifs), aucune immunité ne se développe, les adultes restent aussi sensibles que les jeunes. Il est donc très important d’anticiper la gestion du parasite, avant qu’il ne soit trop tard.
Le strongle digestif : un parasite résistant aux traitements
Des traitements existent contre les différents parasites. Le vétérinaire saura vous conseiller au mieux sur les traitements à effectuer selon la typologie de l’élevage et le contexte. Malheureusement, depuis quelques années, les strongles digestifs deviennent résistants aux traitements : leur usage intensif "préventif" a sélectionné des populations résistantes. Il est aujourd’hui admis qu’il faut alterner les molécules et s’appuyer sur des coprologies "préventives" : identifier et le cas échéant dénombrer les parasites présents dans les selles de moutons pour voir si le traitement est nécessaire ou non. La plupart des vétérinaires disposent du matériel pour faire ce type d’analyses, à défaut le laboratoire vétérinaire départemental de Rouen le fait régulièrement. Pour certains parasites, l’absence d’œufs ne signifie pas qu’il ne faut pas traiter (excrétion intermittente), notamment en cas d’ictère (jaunisse, due à la fasciolose). D’autre part, la conduite d’élevage et la gestion du pâturage sont des aides pour baisser la pression parasitaire : notamment alterner les groupes d’animaux avec des coupes d’herbe, etc.
Aide du GDMA pour les adhérents de la section ovine-caprine
Le Groupement de défense contre les maladies animales (GDMA 76) a décidé de mettre en place une aide pour ses adhérents ovins-caprins pour chaque analyse effectuée. Pour plus de représentativité, un mélange de selles (jusqu’à quinze animaux) doit être fait. Les modalités sont disponibles auprès du GDMA ou chez votre vétérinaire. •