Les frères Radigue composent en Gaec
Jean-Baptiste et Jean-Édouard Radigue produisent 1,075 million de litres de lait à Bagnoles-de-l'Orne (61). Les deux frères sont en Gaec depuis 2011. Et tout se passe bien.
Jean-Baptiste et Jean-Édouard Radigue produisent 1,075 million de litres de lait à Bagnoles-de-l'Orne (61). Les deux frères sont en Gaec depuis 2011. Et tout se passe bien.






Les deux frères sont raccords. Demandez-leur comment ils s'organisent au quotidien dans la société et vous aurez la même réponse : " on en parle, ça se passe bien. On a toujours fait comme ça ". Jean-Baptiste, 43 ans, et Jean-Édouard, 38 ans, élèvent leurs prim'holstein en rythme de croisière. L'aîné raconte le parcours familial.
" J'ai grandi là "
La ferme est celle de leurs parents. " J'ai grandi là ", dit Jean-Baptiste Radigue. Là, au lieu-dit des Prises. Plus jeune, il passe quatre ans en formation hôtellerie à La Ferté-Macé (Orne) et Hérouville-Saint-Clair (Calvados). " On est trois frères, je suis celui du milieu. Les deux autres étaient motivés par la ferme, moi je voulais faire autre chose. " Avec le temps, il revient sur son idée. Son bac technologique facilite son retour vers l'agriculture. Après un BPREA et un CS lait à Canappeville (Eure), il travaille dans l'exploitation comme aide familial en 2001. Et rejoint sa mère et Samuel dans la société en 2003. À l'époque, il y a du lait et un atelier porcs en naisseur engraisseur. Jean-Édouard arrive en 2011. " En 2015, notre maman est décédée. Samuel a quitté le Gaec d'un commun accord. " En 2016, les plus jeunes de la fratrie se retrouvent alors tous les deux. Ils arrêtent les porcs et se consacrent au lait.
Travailler en binôme
Aujourd'hui, le Gaec Radigue compte 150 ha. " Quand Samuel est parti, il a pris un tiers des terres. Il a créé son ETA à quelques kilomètres. " Jean-Baptiste habite sur place, s'occupe des vêlages, de la partie repro et prend aussi la charge administrative. Jean-Édouard, lui, gère le suivi des cultures. " Il aime plus le matériel que moi. " Une partie des travaux est d'ailleurs déléguée à leur aîné. Les traites en semaine se font à deux. Et il en va désormais de même pour les week-ends. " Nous avons un salarié en CDD, car nous construisons un bâtiment de stockage avec des panneaux photovoltaïques. Et nous avons aussi un salarié en CDI pour les week-ends uniquement. On travaille en binôme un salarié/un associé. C'est plus confortable. " Les deux frères sont mariés, leurs femmes travaillent à l'extérieur. " Ma belle-sœur est infirmière. Elle a des astreintes le samedi et le dimanche. Quand elle connaît son planning, on en parle et on échange nos week-ends s'il faut. " Au quotidien, les décisions et l'organisation de la journée se prennent au fil de la tasse de café le matin. " C'est souple. On est frères, ça fonctionne. Même si on n'est pas d'accord sur tout, on est que deux à donner notre avis. " Tous les deux sont aussi pères de trois enfants chacun." Ceux de Jean-Édouard ont entre 3 ans et 9 ans. Les miens sont plus grands, ils ont entre 12 ans et 19 ans. J'ai un fils qui est entré au lycée du Robillard (Calvados) en septembre. La ferme l'intéresse. " Un bon point pour la suite de l'histoire familiale.•