#laventureduvivant : Didier Guillaume lance la campagne au «LAY».
Pour sa cent-unième rentrée, le lycée agricole d’Yvetot avait un visiteur de marque. Le ministre de l’Agriculture, s’est félicité d’une hausse des effectifs dans l’enseignement agricole.
















Didier Guillaume avait en effet choisi l’établissement d’Yvetot pour lancer la nouvelle campagne d’orientation #laventureduvivant. La rentrée agricole 2019 en France, c’est 195 000 élèves dans 800 établissements. Naturapôle en Seine-Maritime, c’est cinq sites et 2 000 élèves. « Après dix ans de baisse des effectifs, je constate cette année une hausse du nombre d’élèves dans l’enseignement agricole. C’est le fruit de notre travail de remobilisation autour de la communication, de notre participation à des forums des métiers », explique le ministre. « Ce que je vois ce matin à Yvetot, ce sont des jeunes qui ont la pêche ».
Des jeunes et des projets
Didier Guillaume a pu entendre les témoignages de jeunes apprenants au cours d’une table-ronde. Estelle, en BTS sciences et technologies des aliments après un Bac pro, explique sa fierté de fréquenter Naturapôle. « Mon père était ici avant moi et mon projet, c’est de reprendre l’exploitation et d’y créer un atelier de transformation adossé à l’atelier de vaches laitières ». Dorian, en BTS analyse et conduite des systèmes d’exploitation, travaille avec les BTS productions animales sur un projet d’affouragement vert pour les animaux de la ferme. Avec ce tour de table, le directeur veut ainsi montrer à Didier Guillaume les échanges entre les différents cursus et la diversité des formations proposées. Anna de Rouen est hors cadre familial. Elle est en apprentissage en BTS analyses biologiques. Guillaume s’oriente vers l’aménagement paysager et Alexis vers la filière bois.
Transition écologique
« On ne parle de l’agriculture en ce moment qu’en négatif », regrette Didier Guillaume qui explique aux jeunes que « l’avenir, c’est la transition agroécologique, et dans les lycées agricoles, c’est déjà évident. Mon objectif, c’est que ces établissements soient exemplaires ». Pour le ministre de l’agriculture « traiter les paysans d’empoisonneurs, c’est absurde, mais il faut l’entendre (…) La demande sociétale c’est irréversible. Si on demeure en opposition avec la société cela ne pourra jamais marcher. Faisons la démonstration que l’agriculture change et c’est bien à partir de l’enseignement agricole qu’on y arrivera. ».
200 000 apprenants d’ici 2021
Le ministre a rappelé que le taux de réussite dans l’enseignement agricole est supérieur au taux de réussite de l’enseignement général, avec un maillage supérieur sur le territoire. « Je souhaite qu’entrer dans l’enseignement agricole, ce soit le premier choix d’orientation de nombreux jeunes. Mon objectif, c’est 200 000 apprenants d’ici 2 ans ».
Laurence Sellos, présidente de la chambre d’agriculture, a elle aussi évoqué « les attentes sociétales fortes » et « la pression de l’urbanisation ». Concernant l’agroécologie, elle rappelle que « c’est une révolution culturelle, la chambre mobilise ses équipes » mais elle insiste ce ne sera possible qu’en l’absence « de concurrences déloyales qui ne sont pas supportables ».•