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Shelt-air, un outil pour une bonne ventilation naturelle du bâtiment

L’Institut de l’élevage démarre le déploiement de Shelt-air, nouvel outil de diagnostic et de dimensionnement pour une bonne ventilation naturelle des bâtiments. 

L’Institut de l’élevage démarre le déploiement de Shelt-air, nouvel outil de diagnostic et de dimensionnement pour une bonne ventilation naturelle des bâtiments.
Il n’y a pas de normes mais des recommandations en matière de ventilation.
© Idele

Shelt-air est un nouvel outil de dimensionnement des ouvertures ventilantes dans les bâtiments accueillant des ruminants. Il est issu du partenariat entre l’Institut de l’élevage (Idele) et Éternit, le spécialiste des couvertures de bâtiments agricoles.

Il n’y a pas de normes mais des recommandations en matière de ventilation. C’est un sujet très technique auquel l’éleveur doit réfléchir : « Les troupeaux s’agrandissent, les bâtiments deviennent plus larges, plus volumineux, les références de dimensionnement pour une bonne ventilation ont évolué. Nous avons souhaité rendre plus facilement accessibles ces nouvelles références au plus grand nombre. Il n’y avait jusqu’alors pas d’outils de visualisation des calculs de dimensionnement », précise Bertrand Fagoo, chef de projet à l’Idele.

Point de discussion entre l’éleveur et le conseiller

Shelt-air est un outil d’aide au diagnostic sur des bâtiments existants. Mais il est également une aide à la conception.

Il y a quatre étapes dans la simulation d’un projet : la première chose est de définir l’environnement du projet car cela va conditionner les besoins en termes de ventilation. Le second point sera de sélectionner la filière et le nombre d’animaux à loger. Ensuite il s’agira de décrire le bâtiment : ses dimensions, toutes les ouvertures. Au final, le projet est enregistré. Il peut être réutilisé et modifié.

À partir de schémas, de documents très visuels et facilement utilisables, l’éleveur pourra entamer sa réflexion, accompagné par son conseiller. « Au sein des Chambres d’agriculture, les conseillers spécialisés bâtiments agricoles ont été formés et ont aujourd’hui la connaissance de l’outil pour accompagner les éleveurs ».

Pour accéder à cet outil, il suffit de créer un compte sur www.shelt-air.com. Il y a ensuite trois possibilités : une initiation gratuite pour un bâtiment simple avec trois essais possibles. Pour aller plus loin et valider le projet, il est possible de choisir la licence standard (15,82 euros HT). Enfin, une troisième version Premium, plutôt à destination des conseillers qui permet d’accéder à toutes les fonctionnalités de Shelt-air (82,50 euros HT). L’outil est disponible en version Web connectée mais également avec une application smartphone en mode déconnecté à la ferme. L’entreprise française Éternit a participé au financement du produit le rendant ainsi plus accessible. •

Adapter les bâtiments d’élevage laitiers aux conditions chaudes

L’Institut de l’élevage démarre le déploiement de Shelt-air, nouvel outil de diagnostic et de dimensionnement pour une bonne ventilation naturelle des bâtiments.
Une bonne ventilation naturelle des bâtiments d’élevage de ruminants est essentielle pour préserver la santé et le bien-être des animaux. Cela est d’autant plus important que les situations de chaleurs estivales seront, selon le GIEC normand, de plus en plus fréquentes et importantes.
À partir de 21 °C ressenti, une vache laitière commence à souffrir et son comportement en est impacté. Les animaux restent debout la plupart du temps pour évacuer la chaleur, le temps de rumination est raccourci, le temps de couchage également, il y a davantage de salivation. Une baisse de la production laitière est constatée, pouvant aller jusqu’à 9 litres, et la composition du lait est modifiée. Cela a également des impacts sur les vaches gestantes et sur la carrière des génisses. Le Cniel a donc travaillé sur la gestion de la chaleur dans les bâtiments d’élevage et propose aujourd’hui un plan d’action.
 
Augmenter les vitesses d’air
Dans le cas de l’implantation d’un nouveau bâtiment, il faut veiller à laisser la façade le plus possible exposée au vent. L’objectif est d’augmenter les vitesses d’air en ouvrant davantage les bâtiments et en créant des décalages de toitures et de casquettes.
« Il existe un panel de solutions pour aménager des entrées d’air libre, afin d’apporter des vitesses d’air sans chaleur supplémentaire. Peut venir ensuite la solution mécanique pour favoriser le renouvellement de l’air. L’objectif de la ventilation mécanique est d’apporter de l’air sur le flan des animaux. L’aire d’attente, premier lieu d’inconfort, les aires de couchage et d’alimentation doivent être privilégiées dans ce cas, avec un objectif de vitesse d’air de plus d’un mètre par seconde au niveau de l’animal », précise Bertrand Fagoo de l’Institut de l’élevage.
L’outil Shelt-air (lire ci-contre) est un nouvel outil développé par l’Institut de l’élevage. Il doit aider l’éleveur à mener une réflexion basée sur des références reconnues pour bien penser la ventilation de son bâtiment.
 
De la lumière mais pas de rayonnement
Une des priorités pour augmenter le confort des animaux l’été est la réduction du rayonnement. Cela passe par plusieurs points dans le bâtiment : éviter le rayonnement direct, limiter les translucides en toiture, isoler les toitures sur le rampant sud, réduire les hauteurs de maçonnerie, fermer les ouvertures en fonction de la course du soleil, limiter les tôles éclairantes, surtout sur les rampants sud et ouest. Le blanchiment des translucides avec de la peinture d’ombrage permet de laisser passer la lumière mais pas la chaleur. Une grande vigilance est à porter sur le côté ouest qui est souvent compliqué à gérer. Pour le côté sud, la solution peut être d’adopter les débords de toiture.
Il faut ensuite se pencher sur l’humidité du bâtiment. C’est un ennemi l’hiver mais également l’été : la ventilation par l’ouverture des bâtiments et le choix de matériaux absorbants en logettes sont des points importants pour améliorer l’ambiance des lieux.
Au niveau de l’aménagement intérieur du bâtiment, il est rappelé l’importance d’une bonne répartition des abreuvoirs, tous les 15-20 mètres maximum, avec un bon dégagement autour pour éviter les agglutinements, une eau toujours propre et un bon débit (15-20 l/mn). •

 

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