Gestion des adventices : des solutions technologiques arrivent
Le MécaLive qui se tient demain, jeudi 16 mai à Beuzevillette, consacrera un atelier à la gestion des adventices et à des solutions qui fonctionnent face aux impasses du tout chimique.
Le MécaLive qui se tient demain, jeudi 16 mai à Beuzevillette, consacrera un atelier à la gestion des adventices et à des solutions qui fonctionnent face aux impasses du tout chimique.
Outre un premier atelier sur la délégation de travail et un second sur la matière organique du sol (voir L’Union agricole du 2 mai en pages 8 et page 9), MécaLive se penchera aussi sur la gestion des adventices avec un atelier animé par des témoignages d’agriculteurs et des avis d’experts. L’atelier démarrera par une prise de conscience du niveau d’acceptabilité du salissement de ses parcelles.
Quel niveau d’acceptabilité de salissement ?
Une discussion pourra commencer sur ce sujet à partir de l’observation de bacs de terre ensemencés de graines d’adventices ayant un taux de salissement différent.
« Cela permettra d’introduire les phénomènes de résistances et l’inefficacité du tout chimique qui monte en puissance sur le Grand Ouest avec Guillaume Beauer, chargé de projets grandes cultures au Civam normand. Il abordera les espèces végétales qui posent de vrais problèmes pour les cultures, en particulier ray-grass et vulpin », précise Frédéric Lavalou, animateur agroéquipement au sein de la Fédération des Cuma Normandie Ouest.
Rappel des fondamentaux agronomiques
En fonction de leurs pratiques, les agriculteurs peuvent arriver à des impasses techniques. Peut-être ont-ils oublié quelques fondamentaux tels que le rôle de la rotation ? Le tout chimique est arrivé à ses limites, il est important de se pencher sur différents leviers possibles. Alexis Villeneuve de Littoral Normand en parlera, accompagné du témoignage de Philippe Chuffart, agriculteur dans l’Eure et administrateur de la Fédération des Cuma Seine Normande, qui partagera son expérience de rotation atypique.
L’importance de la multiplication des leviers techniques sera abordée. « Par exemple, il semble important de se pencher sur l’intérêt du faux semis. Les déchaumages après moisson sont souvent trop profonds. Des actions de travail du sol plus agronomiques sont conseillées, qu’il est tout à fait possible de réaliser avec les outils que les agriculteurs ont déjà dans leur ferme. Mais il est également possible d’aller vers de nouveaux outils de mulchage en surface ou vers des herses à paille conçues pour installer une fine terre qui stimule la pousse des adventices. Un certain nombre de ces outils seront présentés lors du MécaLive », ajoute Frédéric Lavalou.
Une nouvelle offre de matériels apparaît
Romain Osmont, conseiller cultures à la Chambre d’agriculture de la Seine-Maritime, fera un focus sur des solutions qui fonctionnent en particulier sur céréales, accompagné du témoignage de Philippe Chuffart.
Denis Ripoche, animateur machinisme à la Fédération des Cuma Normandie Ouest, et Frédéric Lavalou présenteront les nouveaux matériels : écimeuse, broyeur d’adventices, retourneur d’andains, récupérateur de menue paille… Édouard Deceuninck, agriculteur, témoignera de ses gros problèmes de résistance en ray-grass et de son récent investissement : un destructeur de graines d’adventices (Redekop) à combiner au broyeur de paille derrière la batteuse.
« Il est difficile d’acquérir seul ces nouveaux outils spécifiques. Le modèle Cuma est tout à fait adapté pour essayer et apprendre en limitant les enjeux économiques et en mutualisant les apprentissages. Ce sont des matériels qu’il faut bien appréhender. Les Cuma sont souvent précurseurs quand de nouvelles techniques apparaissent. Il y a souvent un noyau d’adhérents qui se lancent et formalisent un peu les choses », conclut Frédéric Lavalou.•