En 2022, une partie des feux maîtrisée grâce aux agriculteurs
Une présentation de nouveaux moyens et des partenariats mis en œuvre pour lutter contre les feux d’espaces naturels en Seine-Maritime a eu lieu le 19 juillet à Arelaune-en-Seine en présence du préfet de Seine-Maritime.
Une présentation de nouveaux moyens et des partenariats mis en œuvre pour lutter contre les feux d’espaces naturels en Seine-Maritime a eu lieu le 19 juillet à Arelaune-en-Seine en présence du préfet de Seine-Maritime.
« En Normandie, les feux deviennent une réalité. 2022 a été une année d’alerte. Près de 1 000 hectares ont brûlé en Normandie dont 230 hectares en Seine-Maritime. Il nous faut donc anticiper avec des équipements et des formations adaptés pour monter en compétence dans le domaine de la lutte contre les feux et donc en efficacité », a déclaré le préfet de Seine-Maritime, Jean-Benoît Albertini, le 19 juillet à Arelaune-en-Seine.
Le représentant de l’état est venu découvrir l’ensemble du dispositif qui a été mis en place pour l’été. André Gautier, vice-président du Département et président du conseil d’administration du Sdis 76, était présent, ainsi que Laurence Sellos, présidente de la Chambre d’agriculture, et des représentants de l’Office national des forêts.
Le président de la FNSEA 76, Bruno Ledru, s’est également déplacé pour rappeler, avec Laurence Sellos, le rôle que peuvent jouer les agriculteurs dans la lutte contre les incendies. Souvent sur le terrain avant les pompiers, ils peuvent les aider en commençant par déchaumer le tour des parcelles et ainsi éviter que le feu se propage. « En 2022, une bonne partie des feux a été maîtrisée grâce aux déchaumeurs des agriculteurs », a précisé le lieutenant Lemesle.
Le préfet s’est félicité du partenariat existant entre le Sdis 76 et la Chambre d’agriculture dans la lutte contre les incendies d’espaces naturels. Si celui-ci fonctionne très bien, il souhaite le développer avec une convention d’action élargie qui permettrait de solliciter les agriculteurs à utiliser leur tonne à eau pour éteindre un feu si besoin.
Un partenariat avec la Chambre d’agriculture
La réflexion de partenariat s’est mise en place dès 2020 avec la Chambre d’agriculture. À ce jour, un groupe WhatsApp réunit le Sdis 76 et un réseau d’agriculteurs sur le département. « Cela permet d’avoir une tendance des activités agricoles, où les agriculteurs moissonnent, et de faire le lien avec les indicateurs météo afin d’adapter le dispositif », explique Laurence Sellos à Jean-Benoît Albertini.
Les équipements matériels et les moyens humains ont été présentés au préfet et une démonstration de manœuvre dynamique était organisée pour rendre compte des compétences acquises par les équipes dans le domaine de l’attaque précoce des feux. L’attaque rapide des feux naissants doit permettre de traiter tout feu dans les 10 minutes suivant sa détection.
Un partenariat s’est également mis en place avec l’ONF. Une équipe de six personne a reçu une formation sur l’attaque des feux naissants en forêt. Depuis une semaine, cette jeune équipe forestière assure la patrouille de surveillance et d’intervention des massifs du département. Elle est équipée d’un nouveau véhicule 4x4 permettant de transporter 600 litres d’eau afin d’intervenir le plus rapidement possible. Des exercices d’entraînement sont prévus conjointement avec les pompiers.
C’est en 2019 que le Sdis 76 a engagé un plan d’équipement, avec des financements du Département et de l’État dans le cadre du Pacte capacitaire 2023 à 2025.
Le Sdis 76 est équipé aujourd’hui de 26 camions-citernes feux de forêts moyens (CCF) de dix camions-citernes ruraux moyens (CCRM), de trois camions-citernes grande capacité (CCGC). Sur les 489 sapeurs-pompiers feux espace naturels en Seine-Maritime, cinq ont pour le moment été formés “chef de groupe feu de forêts” à l’École d’application de sécurité civile (ECASC) de Valabre dans les Bouches-du-Rhône. Les formations vont se poursuivre dans les années qui viennent. •