Des volailles festives à la mode de l’EARL du Colombier
À l’EARL du Colombier à Bréauté, 1 350 volailles chaponnées élevées au lait entier vont être préparées et livrées pour les fêtes de fin d’année.
À l’EARL du Colombier à Bréauté, 1 350 volailles chaponnées élevées au lait entier vont être préparées et livrées pour les fêtes de fin d’année.






« La semaine avant Noël nous sommes dans le rush », explique Laurent Anquetil, éleveur de volailles avec son fils Arthur, à Bréauté, près de Goderville. Depuis six mois ils chouchoutent leurs volailles chaponnées qui réjouieront les papilles de plus de mille tables à Noël. Pintades, poulardes et chapons, nés dans un élevage eurois, sont ainsi élevés à Bréauté pour les festivités.
Le secret de leur moelleux réside dans la formule que Laurent et Arthur ont concocté pour elles. « Nous remplaçons l’eau par du lait entier que nous achetons à notre voisin. Nous ne sommes que deux ou trois élevages dans le département à pratiquer ainsi. Cela permet d’attendrir la chair de la volaille et aussi qu’elle soit plus goûteuse », poursuit l’éleveur. Du lait entier mais aussi une formule d’aliment composée sur l’exploitation avec du blé et du maïs cultivés sur la ferme, seuls les minéraux et les tourteaux de soja et de tournesol sont achetés. Lors de la sortie à la fin de l’été des résultats des essais d’Arvalis institut du végétal, Arthur Anquetil repère les variétés de blé les plus intéressantes en protéines pour les mettre en cultures.
« Cette autonomie dans la fabrication de notre aliment nous permet d’avoir un produit constant gustativement », assure Laurent Anquetil. Et d’ajouter : « nous ne pouvons cependant nous passer du tourteau de soja qui complète l’apport en protéines pour la croissance des volailles ». Depuis le début de l’année, la tonne du tourteau a bondi de 360 euros à 560 euros.
Recherche d’Autonomie et indépendance
« Notre force c’est notre indépendance », souligne Laurent Anquetil. À côté de l’autonomie dans la fabrication de son aliment et en partie de sa composition, l’exploitation agricole a son propre abattoir et assure elle-même ses livraisons. Côté fourniture en eau, l’exploitation s’est dotée d’un forage pour subvenir à ses besoins. « Nous allons installer prochainement des panneaux photovoltaïques pour couvrir 70 % de nos besoins en électricité », se réjouit l’agriculteur.
Distribution
Les Volailles du prieuré, marque commerciale des produits de l’EARL du Colombier, sont distribuées sur toute la Seine-Maritime. Hors période de fêtes, 1 200 volailles par semaine sont abattues les lundis et les jeudis pour être livrées, les mardis et les vendredis, sur Rouen, Fécamp et le Havre. La clientèle de l’EARL du Colombier est constituée de restaurateurs, de boucheries, de magasins à la ferme, de distributeurs automatiques, ainsi que de collectivités et de restaurants scolaires. L’entreprise a aussi son magasin à la ferme – ouvert toute la journée le vendredi et le samedi matin – et a intégré le réseau Bienvenue à la ferme en 2015. L’EARL du Colombier travaille aussi avec le réseau La Ruche qui dit oui ! •
Du chapon fermier au menu des collégiens
Repères
Laurent Anquetil a pris la succession de son père Philippe en 1985. Arthur a rejoint son père en 2019. Diplômé du lycée agricole d’Yvetot, le jeune homme s’occupe des 80 ha de cultures (céréales, lin, betteraves sucrières) et d’un atelier de poules pondeuses.
- L’entreprise emploie cinq salariés à temps plein plus des temps partiels les jours d’abattage.
- L’EARL du Colombier est classée HVE de niveau 2.
- La densité au m2 est de sept volailles ; plus faible que celle du Label rouge qui est de dix.