Des valeurs alimentaires variables pour les feuilles des arbres et des haies

La plupart des espèces bocagères présentes dans les haies sont consommables par les brebis. C'est le cas du groseillier qui affiche par ailleurs un potentiel fourrager plutôt faible. A contrario, le frêne, le mûrier blanc et le peuplier noir par exemple produisent beaucoup de biomasse composée de feuilles et de jeunes pousses de l'année (appelés rameaux). La teneur en matières azotées totales (Mat) des rameaux reste très variable : de 66 g par kg de matière sèche pour le prunellier à plus de 160 g pour le peuplier noir et l'aubépine*. Cette dernière valeur peut être considérée comme excellente : elle est équivalente à celle d'un foin de prairie permanente récolté au stade feuillu.
Des valeurs stables au cours de l'été
Par ailleurs, les feuilles et jeunes tiges de l'érable champêtre, de l'orme, du chêne blanc et du noisetier présentent des teneurs en azote équivalentes à celle du même foin fauché au stade début épiaison. Avec moins de 100 g de Mat par kg de matière sèche, le cornouiller sanguin, le peuplier tremble, le saule blanc et le prunellier apparaissent pauvres en azote et moins intéressants. Ces ressources étant atypiques pour les ruminants, nous ne disposons pas d'équations pour prédire les valeurs en UF et en PDI.•
* Projet Climagrof 2 financé par le FNADT, l'agence nationale de cohésion des territoires, la région Nouvelle-Aquitaine et piloté par le Ciirpo.