Biodiversité : un accord trouvé à la Cop15 pour faire évoluer l’agriculture
Un accord mondial rénové sur la biodiversité a été adopté par la conférence des parties qui se tenait à Montréal (Cop15) dans la nuit du 18 au 19 décembre. « Un accord historique », s’est félicité le ministre français de la Transition écologique Christophe Béchu devant la presse, saluant notamment le langage retenu sur les pesticides et la réduction des subventions néfastes. Car, en plus d’un objectif de 30 % d’aires protégées, le texte prévoit une réduction «au moins de moitié » des pertes de nutriments dans l’environnement et « du risque général des pesticides et des produits chimiques hautement dangereux ». Les subventions néfastes à la biodiversité devront également être identifiées par chaque pays d’ici 2025 et réduites de 500 milliards de dollars d’ici 2030. La France et l’Union européenne ont eu gain de cause en faisant inscrire l’agroécologie aux côtés de « l’intensification durable» parmi les pratiques permettant d’atteindre « la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires ». Comme dans le cadre des négociations climatiques, le financement associé à ce nouveau cadre a fait l’objet de longs débats. La décision finale, dans une rédaction proposée par la Chine, envisage d’atteindre « au moins 20 milliards de dollars » d’aide internationale annuelle pour la biodiversité d’ici 2025, et « au moins 30 milliards d’ici 2030 ». Pour Juliette Landry, de l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), l’accord « contient des améliorations notables par rapport aux objectifs d’Aïchi et aux mécanismes existants ». •