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Focus sur les nouveautés culturales de la pomme de terre

La cinquième édition des rendez-vous techniques de la pomme de terre, organisée par Arvalis, a réuni exposants, chercheurs et producteurs autour des nouveautés de l’itinéraire technique.

Plus de 20 variétés de pommes de terre étaient exposées.
© M. L.

La pluie n’a pas empêché les voitures d’affluer, dès 9 heures du matin, sur le site d’Arvalis à Villers-Saint-Christophe (Aisne). L’institut technique agricole y organisait, le 29 juin dernier, sa cinquième édition des rendez-vous techniques de la pomme de terre.
Plus d’une cinquantaine d’exposants s’étaient déplacés, quand près d’un millier de visiteurs étaient attendus.
Le long d’un champ adjacent, Arvalis avait installé pas moins de huit pôles dédiés à l’itinéraire technique de la pomme de terre. Au sein du pôle agronomie, des techniciens ont abordé le potentiel du sol, le raisonnement de la fertilisation, ainsi que la gestion de l’eau. À côté, le pôle nouvelles technologies détaillait l’intérêt des capteurs numériques, quand les pôles défanage et désherbage s’attelaient à comparer différentes techniques, chimiques, mécaniques, mixtes… Au pôle stockage, un point a été réalisé sur les évolutions réglementaires, pendant que le pôle variétés exposait plus de 20 variétés de pommes de terre.
Les pôles ravageurs et maladies ont, quant à eux, rencontré un succès appuyé. Les questions sur l’alternariose ont été particulièrement nombreuses ; une application dédiée à la maladie devrait par ailleurs voir le jour d’ici à la fin de l’année.

Le projet Root2Res

Temps fort de la journée, la présentation du projet Root2Res, “les racines au service de la résilience”. Il s’agit d’un projet de recherche appliquée, financé par l’Union européenne, lancé du 1er septembre 2022 et qui se poursuivra jusqu’au 31 août 2027. Globalement, Son but, consiste à étudier les caractéristiques racinaires des cultures et leur prise en compte dans les schémas d’amélioration végétale, pour avoir à l’avenir des variétés plus performantes et, notamment, pour gérer les conséquences du changement climatique. « Les travaux insisteront sur les stress liés à l’eau, à la fois au manque de ressource hydrique et à l’excès d’eau, mais également sur tout ce qui est carence nutritionnelle », détaille Jean-Pierre Cohan, responsable adaptation des cultures au contexte agroclimatique, génétique et outils de phénotypage au sein d’Arvalis. Au-delà de la pomme de terre, ce projet concerne également la patate douce, les céréales et les légumineuses.
« Dans cinq ans, on aura identifié que tel ou tel type de variétés pourra faire face à tel ou tel stress », veut croire Jean-Pierre Cohan.

Expérimentation dans différents climats

Coordonné par Arvalis, le projet réunit 22 partenaires, dont 20 en Europe, un au Maroc et un en Afrique du Sud. Au-delà d’une mutualisation des compétences, ce partenariat permet d’expérimenter selon différentes conditions climatiques et pédoclimatiques. « Les frontières géographiques ne signifient rien dans ce projet, explique Jean-Pierre Cohan. Ce qui nous intéresse, ce sont les délimitations climatiques. » Ainsi, le Royaume-Uni (et ses sites satellites, à l’instar de Villers-Saint-Christophe) possède les caractéristiques d’un climat océanique, quand la Slovénie a un climat humide continental et le Maroc, un climat méditerranéen. « Il y a 20 ans, les organismes techniques français ne se seraient jamais intéressés à des références expérimentales acquises au Maroc », admet Jean-Pierre Cohan. Le changement climatique modifie désormais la donne, et nombre de résultats appris au Maroc pourront bientôt être applicables au sud-est de la France.

Rester connecté au réel

Plutôt que de cantonner le phénotypage racinaire au laboratoire, le projet a eu à cœur de le concentrer au champ, explique l’ingénieure Katia Beauchène. Elle détaille, et fera une démonstration quelques heures plus tard, des différentes techniques utilisées : le coup de bêche, le minirhizotron, le prélèvement par carottage ou encore l’application d’une grille contre les parois d’une fosse.
Le but, à terme, est de fournir une boîte à outils adaptée à différents métiers, afin que chacun puisse mesurer son trait racinaire, de l’agronome ou du chercheur qui doivent faire une expérimentation, au sélectionneur qui met en batterie 300 variétés au champ.
« On ne peut rien faire de tout ça sans être connecté au réel, et donc sans être au contact de ces professions, justifie Jean-Pierre Cohan. Preuve en est : on vous a réunis ici aujourd’hui ! » •
 

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