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Un avenir se dessine pour l'abattoir de Forges

Les représentants de la FNSEA 76, de JA 76 et de la Chambre d'agriculture ont rencontré le mardi 9 juillet les nouveaux propriétaires de l'abattoir de Forges-les-Eaux. Principaux sujets évoqués : l'état d'avancement du projet, la provenance des animaux et les débouchés de l'entreprise.

À terme, l'abattoir doit se doter d'un atelier de découpe et de conditionnement, pour le groupe mais aussi en prestation.
À terme, l'abattoir doit se doter d'un atelier de découpe et de conditionnement, pour le groupe mais aussi en prestation.
© Shutterstock

Évidemment, il est difficile de prédire l'avenir et notamment celui de l'abattoir de Forges-les-Eaux. L'expérience montre que s'agissant de ce type d'activité, la prudence doit rester de mise. Pour autant, la rencontre organisée mardi 9 juillet entre les nouveaux propriétaires et les responsables agricoles de la Chambre d'agriculture, de la FNSEA 76 et de JA 76 a permis de mieux cerner le projet et les ambitions du groupe Hmarket, repreneur de l'outil d'abattage de Forges. Il faut dire que ledit groupe, est en pleine expansion. Né en 2006, le groupe Hmarket est une enseigne tournée vers les produits frais.

La viande représente ainsi plus de 30 % de son activité. Une quinzaine de magasins, situés essentiellement en Île-de-France, accueillent plus de 25 000 clients par jour. Hmarket est en pleine expansion puisque l'enseigne espère ouvrir son 20e magasin dans le courant de l'année, et vise les 50 points de vente avant 2030. Hmarket emploie à ce jour plus de 1 000 collaborateurs et dispose d'un centre de formation des apprentis (CFA) pour former des jeunes et moins jeunes au métier de la distribution et de la boucherie. Plus de 200 bouchers sont présents dans les magasins Hmarket.

La viande au cœur du projet du groupe

L'approvisionnement en viande est aujourd'hui à 70 % français et axé essentiellement sur le jeune bovin, l'agneau et le veau, achetés en carcasse. Marque de fabrique de l'enseigne, la viande est issue d'un abattage rituel. Pourquoi alors investir dans un outil d'abattage alors que tout semble fonctionner sans ? À cette question, et sans détour, Mounir Guelli et Ihssane Bahmane, rencontré à Forges, co-fondateur du groupe et directeur adjoint, expliquent que c'est avant tout pour « répondre à une opportunité » que le groupe s'est intéressé à l'abattoir en précisant que la municipalité de Forges, reste propriétaire de l'outil. En s'équipant d'un abattoir, le groupe se donne les moyens de sécuriser son approvisionnement. L'endroit est aussi suffisamment grand pour accueillir d'autres activités du groupe et notamment la saucisserie ou encore pour en faire une base logistique à proximité de la région parisienne. À terme, l'abattoir doit se doter d'un atelier de découpe et de conditionnement, pour le groupe mais aussi en prestation.

Début d'activité en janvier prochain

Si tout va bien, et si les dossiers administratifs le permettent, une partie de l'activité devrait débuter au plus tard en janvier 2025. Le reste, et notamment l'activité d'abattage, pourrait prendre un peu plus de temps. Naturellement, lors de cette rencontre, les responsables agricoles ont appelé les propriétaires du groupe à s'approvisionner en local pour offrir aux éleveurs de nouveaux débouchés en proximité. Sans trop s'avancer sur la forme que cela pourrait prendre ni sur les contours de la relation commerciale à bâtir, les dirigeants d'Hmarket ont clairement exprimé leur volonté de travailler avec les éleveurs et, plus globalement, d'inscrire le développement de leur outil dans celui de toute l'économie et de l'emploi local. C'est en tout cas la volonté clairement affichée.•

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