Lubrizol, patience et impatience.

Une semaine s’est écoulée depuis l’incendie de Lubrizol. Sans relâche, la profession s’est mobilisée pour défendre les intérêts du millier de producteurs, caractérisés dans cette affaire, de « victimes » par le ministre de l’Agriculture lui-même.
Dans un communiqué, la FNSEA 76 rappelle que "depuis le début et en responsabilité, nous soutenons le principe de précaution concrétisé par l’arrêté préfectoral. Notre ambition reste de fournir à nos clients, aux citoyens, une alimentation saine et de qualité. Rien ne nous écarte de cet objectif.En responsabilité, les producteurs de denrées périssables (lait, oeuf, légumes, …) jettent tous les jours leurs productions. A titre d’exemple, plus de 500 000 litres de lait sont détruits quotidiennement.En responsabilité, les récoltes de fourrages sont consignées alors même que certains éleveurs manquent de fourrages pour nourrir leurs animaux. En responsabilité, les transformateurs et vendeurs directs orientent vers d’autres fournisseurs leurs clients en attendant des jours meilleurs."
Elle ajoute qu'elle attend en retour, "que l’Etat prenne ses responsabilités : D’abord en assurant aux victimes que nous sommes et sur ses propres fonds, une complète indemnisation des pertes subies. Les agriculteurs ne comprendraient pas d’être abandonnés par l’Etat. Ensuite, en garantissant une juste interprétation des analyses réalisées depuis l’incident. Nous faisons confiance, sur ce dossier comme sur d’autres, aux laboratoires et aux agences sanitaires missionnées pour faire la lumière sur les retombées de Lubrizol. Nous attendrons de l’Etat, transparence et vérité dans la communication à venir. Nous avons pris acte du maintien des restrictions jusqu’au 11 octobre, dans l’attente des résultats d’analyses complémentaires.Plus de 200 exploitants ont assisté aux réunions d’information organisées par la profession en milieu de semaine.Ils attentent une réponse adaptée de l’Etat à cette crise, exceptionnelle et que nous espérons tous, unique."