Les jeunes imaginent leur métier avec l’agriculture de précision.
Trois jeunes de l’Institut de Genech ont choisi la Seine-Maritime pour leur projet sur l’agriculture de précision.

Dans le cadre de leur formation agricole qu’ils suivent à l’Institut de Genech (59), Luc Moonen, Valentin Dumontier et Pierre Louis Leroux ont choisi le thème de l’agriculture de précision pour leur projet d’initiatives et de communication (PIC).
La réalisation de leur projet, une journée de sensibilisation de rencontres et d’échanges, s’est déroulée le 10 octobre à Bourville, sur l’exploitation des parents de Luc Moonen.
De nombreux étudiants en formation agricole se sont déplacés et ont découvert des innovations qui facilitent le travail des agriculteurs tout en répondant aux exigences de réduction d’intrants : solutions connectées en matière de météo et de protection des cultures (Weenat), outils d’aide à la décision tels que Mes Parcelles Optiprotect (prévision des stades et des maladies sur blé tendre) de la chambre d’agriculture de Normandie, outils de diagnostic intra-parcellaire pour adapter ses interventions culturales avec be Api-Potentiel présenté par Noriap. Mais également systèmes de guidage et drones de chez Ducastel Technology, solutions d’autoguidage et systèmes de gestion des intrants proposées par New Holland Agriculture.
Détection d’adventices
L’entreprise Garford est également venue présenter sa bineuse à guidage par caméra couleur permettant de détecter les adventices. Ce système de guidage place la bineuse dans l’inter-rang et propose des débits de chantier jusqu’à 16 km/heure en fonction du sol et du stade de la culture. Le robot autonome de désherbage mécanique de Naïo était également en démonstration. La gamme démarre du robot Oz à destination des maraîchers, pépiniéristes et horticulteurs jusqu’au robot Dino, pour les productions légumières, et qui fonctionne sur batterie dotée d’une autonomie d’une dizaine d’heures. Tous ces outils du futur permettent d’équilibrer ses sols et améliorer ses rendements, d’adapter sa conduite au potentiel de ses sols, de moduler ses semis et d’ajuster ses doses d’azote, de repérer l’hétérogénéité de la parcelle, de bien exploiter ses cartes de rendement.
Surveillance de parcelle
Par exemple, l’observation d’une parcelle de lin au moyen du drone permet de surveiller la pousse jusqu’à la floraison. Les informations fournies par le drone sur la hauteur du lin, la biomasse sèche et la quantité d’azote du feuillage peuvent être croisées et aider le liniculteur à ajuster sa fertilisation en début de cycle à 5 cm. Un risque verse peut également être révélé à 40cm et permettre d’ajuster le régulateur. Caractériser le développement du lin à l’aide du drone donne des résultats encourageants.