La vache de Louvicamp dans le pays de Bray
Mettre en avant les atouts de l'agriculture pour le consommateur.
Mettre en avant les atouts de l'agriculture pour le consommateur.

Lucie Engérant est installée avec son mari Marc depuis 15 ans sur une ferme laitière du pays de Bray, La Vache de Louvicamp, à Mesnil-Mauger (76). La transformation d'une partie de la production et la vente en circuit court faisaient partie de leur objectif d'installation. « Économiquement c'était vital pour l'exploitation mais c'est aussi comme cela que je voyais mon métier. J'ai besoin d'être au contact des clients, c'est le carburant pour que j'avance », précise Lucie.
L'exploitation laitière produit 500 000 litres de lait dont 200 000 sont destinés à l'atelier de transformation : beurre, crème, yaourts, fromage frais, crèmes dessert, biscuits, crêpes sont ensuite commercialisés sur les marchés (Mont-Saint-Aignan, Dieppe et Forges-les-Eaux) et les magasins de producteurs. Lucie fait partie du GIE de la Ferme d'Isnel à Isneauville. Elle s'y rend deux à trois fois par mois, le vendredi, pour participer à la commercialisation des produits et rencontrer les consommateurs.
« Le contact avec les gens, c'est mon carburant »
Le public se déplace aussi sur l'exploitation car Lucie et Marc ont une culture de l'accueil. Ils sont agréés Ferme Pédagogique dans le réseau Bienvenue à la Ferme : organisation d'anniversaires à la ferme avec fabrication du beurre et participation à la traite, ateliers « cuisinez fermier », boutique à la ferme, jeux de pistes pour les classes et les centres de loisirs, visite de l'élevage, goûters à la ferme...
Depuis un an, Lucie et son mari ont repris la crêperie de l'Avenue Verte à Neufchâtel-en-Bray. C'est un projet ambitieux qui nécessite la présence de cinq personnes. Les crêpes sont réalisées à partir des produits de la ferme et des produits locaux d'autres producteurs. Lucie et Marc commercialisent également de la viande de boeuf et de veau qui sont élevés sur l'exploitation. Il ne s'agit pas de se spécialiser dans la viande. « Nous avons des mâles et des herbages, c'est une valorisation qui permet de récupérer une petite marge. Nous sommes actuellement en discussion avec la ville de Neufchâtel-en-Bray pour fournir les cantines des écoles en morceaux à bourguignon ».
Toutes ces occasions de rencontrer le consommateur : les visites de la ferme, les marchés, les magasins de produits locaux, la crêperie sont pour Lucie une formidable occasion de parler de son métier : « il ne s'agit pas de pleurer sur notre sort mais de mettre en avant les atouts de l'agriculture pour le consommateur ».