Aller au contenu principal

La logette creuse, un confort inégalé

Plus les troupeaux sont importants, plus les bâtiments logettes sont plébiscités. Ces dernières peuvent être aménagées de différentes façons mais l’essentiel est d’avoir un niveau de confort inégalé.

La difficulté grandissante de certains éleveurs pour trouver de la paille et les enjeux sociétaux sur le bien-être animal méritent de se pencher sur les avantages de la logette creuse.

« Nous avons suffisamment de recul aujourd’hui pour dire qu’en matière de confort, rien n’égale les logettes creuses. Dans la logette creuse, il n’y a plus de béton sur la couche de l’animal. Le dimensionnement du couchage reste le même mais il est rempli d’un matériau naturel qui rappelle le moelleux de l’herbe : sciure, copeaux, sable, compost…Les éleveurs les utilisent peu dans notre région mais ceux qui ont investi sont convaincus du système et ne reviendraient pas en arrière », explique Jean François Bourdais, conseiller bâtiment à la Chambre d’agriculture de Seine-Maritime.

D’un point de vue de la conception, il y a certaines règles à respecter : le seuil de la logette doit faire 20 cm de haut. Le fond est en général rempli de marne ou de sable de bonne qualité, pas de remblais ou de matériaux blessants. Puis, un substrat filtrant indemne de matières grossières est déposé sur une épaisseur de 10 à 15 cm. Ce substrat peut être un compost issu d’un séparateur de phase qui remanie le lisier. L’installation permet d’obtenir un produit pressé à 24 % de matière sèche. Très absorbant, ce compost peut être utilisé comme litière et permet de garder les vaches très propres. Les résultats sanitaires sont souvent très intéressants, inférieurs à 150 000 cellules.

La phase solide étant issue de ses propres vaches, l’environnement microbien n’est pas perturbé. « Au niveau de la gestion du couchage, quand on démarre la logette creuse avec du compost, celui-ci reste en place, au risque de perturber l’environnement microbien », poursuit le technicien. En ce qui concerne le dimensionnement, les règles sont toujours les mêmes, quel que soit le type de logette.

Un coût moindre

Pour une logette standard, en partant d’un terrain nu, le coût de la place est de 500 euros, ce qui correspond au béton, tubulaires et matelas. Avec la logette creuse, l’économie du matelas et du béton permet d’arriver à un coût de 150 euros par place. À côté, l’investissement dans un séparateur de phase, d’une pompe et d’une pré-fosse s’élève à 35 000 euros pour 100 vaches. Bien évidemment ces investissements doivent être réfléchis en fonction des attentes concernant la gestion du couchage, la qualité et l’efficacité des épandages : « Pour l’éleveur qui ne veut que du lisier et qui a besoin de substrat pour remplir ses logettes, c’est une bonne solution. Le lisier passe dans un séparateur de phase et la partie liquide est plus facile à épandre que du lisier pailleux ». •

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

Trois invités de marque pour une table ronde centrée sur la protection de la ressource en eau qui a donné lieu à de nombreux échanges. De g. à d. : Laurence Sellos, présidente de la Chambre d’agriculture, Thierry Coué, secrétaire général adjoint de la FNSEA et Édouard Philippe, président de la communauté urbaine (CU) du Havre.
La décroissance est-elle la seule solution ?

La FNSEA 76 a tenu son assemblée générale annuelle à Saint-Vigor-d’Ymonville lundi 3 mars. Plus de 150 adhérents et…

Le bureau se compose de : Laurence Sellos (présidente), Bruno Ledru (1er vice-président), Stéphane Donckele (2e vice-président), Sébastien Levasseur (3e vice-président), Aline Catoir (4e vice-présidente), Guillaume Burel (secrétaire) ; puis de Chantal Durecu, Vincent Leborgne, Justin Marie, Lucien Puech d'Alissac, Emmanuel Roch et Arnaud Tesson (secrétaires adjoints).
Laurence Sellos, réélue à la présidence de la Chambre 

Plus d'un mois après les élections à la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime, les membres nouvellement élus se sont…

Synthèse 2025 des reliquats azotés en sortie d’hiver

Pour assurer le calcul de la dose bilan d’azote dans votre plan de fumure prévisionnel (PPF), il est nécessaire de…

Les Terres de Jim, sujet phare de l'AG de JA 76

L'assemblée générale départementale annuelle de JA 76 a été l'occasion de réunir les acteurs locaux pour discuter des enjeux…

La LOA définitivement adoptée au Parlement

Après un long parcours législatif, la loi d’orientation agricole a été définitivement adoptée au Parlement. Elle est proche de…

Un trio d'hommes, composé de Sébastien Windsor (Can), Bertrand Bellanger (CD 76) et Hervé Morin (Région), a inauguré le pavillon Normandie, lundi 24 février.
L'agriculture rayonnante au pavillon Normandie

La Normandie a inauguré son pavillon au Sia à Paris, lundi 24 février. Ses élus ont formulé des encouragements à destination…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole