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Des frites fraîches made in pays de Caux

Depuis le mois de juin, l'Earl de Fauque à Bermonville s'est lancée dans la production de frites fraîches.

Guillaume et Nadia Clatot sont producteurs de pommes de terre depuis 1997 à Bermonville. Depuis le mois de juin, ils transforment une petite partie de leur production en frites fraîches sous vide.
Ce projet est dans leur tête depuis quelques années et il a été remis sérieusement sur la table il y a un an : « Le marché de la pomme de terre est tellement fluctuant. On s'est dit que c'était peut-être l'occasion de se lancer, d'autant que notre fille Emma fait des études dans ce sens. Elle passe en terminale pro transformation alimentaire à Yvetot et nous a beaucoup aidé au niveau des procédures. Notre fils Antoine a seulement 10 ans mais il s'est beaucoup intéressé à notre projet », expliquent Nadia et Guillaume Clatot.
La production a démarré depuis le 20 juin. Les mois d'été ont permis le réglage du matériel et le début du travail de prospection. Guillaume et Nadia espèrent profiter des demandes grandissantes en produits locaux, en particulier au niveau de l'approvisionnement des cantines. Ils ont donc commencé à prospecter en direction des élus. Il existe également une demande des associations qui proposent des saucisses-frites par exemple lors de leurs manifestations. Il y a aussi le marché du particulier qui appréciera de ne pas avoir à éplucher les pommes de terre mais qui veut un produit local et de qualité. Les conditionnements proposés vont de 1 à 10 kilos. Le produit se présente sous forme de frites, de lamelles ou de pomme de terre entières pelées. Il est mis sous vide et se conserve huit jours au réfrigérateur. Dès qu'elles ont pris l'air, les pommes de terre doivent être mises dans l'eau ou passées en friture.

Certificat GlobalGap
Le couple souhaite également approcher la grande distribution. Il a pour cela un argument de poids. L'Earl de Fauque a en effet obtenu il y a quatre ans le certificat GlobalGap qui est reconnu dans le monde entier et qui est de plus en plus demandé par les acheteurs. GlobalGap est l'ensemble des exigences imposées, au niveau mondial, aux entreprises agricoles et horticoles en matière de sécurité alimentaire, de durabilité et de qualité. Afin de répondre aux souhaits et exigences des consommateurs en ce qui concerne une plus grande sécurité alimentaire, 26 chaînes européennes de supermarchés ont pris en 1997 l'initiative d'harmoniser les conditions qu'elles appliquent à leurs fournisseurs de produits frais. C'est à cet effet que ces organisations ont rédigé le fameux protocole GlobalGap qui crée le cadre pour de bonnes pratiques agraires au niveau des entreprises. Il définit les normes minimales (en ce qui concerne la traçabilité, les pratiques culturales et la sécurité au travail) auxquelles doit répondre la production afin de pouvoir être acceptée par les chaînes de grandes surfaces.
« La traçabilité est quelque chose que nous connaissons bien, depuis que nous avons commencé à travailler pour Mc Cain en 1997. En 2004, nous avons décidé de vendre toute notre production à l'exportation et de gérer nous-même la partie commerciale. Ces expériences nous ont bien aidé dans la mise en place de notre projet ».

Un investissement raisonné
Deux à trois hectares seront consacrés à la transformation en frites fraîches, soit un peu plus de 10 % des surfaces en pommes de terre. 
« Nous avons planté des variétés fritables, des variétés de forme assez longues riches en matière sèche. En ce qui concerne l'acquisition du matériel, notre premier objectif était de faire un investissement raisonné. Nous avons entièrement réhabilité un ancien bâtiment agricole et nous avons acheté du matériel d'occasion auprès de la société Debruyne en Belgique. L'acquisition de matériel neuf n'était pas envisageable. Nadia a suivi des formations sur les aspects sanitaires, réglementaires et commerciaux avec la chambre d'agriculture. Il nous faut maintenant constituer une clientèle, nous avons un gros travail de prospection à entreprendre. Ce projet est familial et c'est comme cela que nous envisageons de nous développer, avec nos enfants ».

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