Aller au contenu principal

Des cochons rustiques élevés en plein air

Le guide gastronomique Bottin Gourmand en association avec le Crédit agricole lance la 4ème édition du concours Talents Gourmands. Deux éleveurs de Seine-Maritime sont lauréats dans la catégorie agriculture

file-alt-64330
Sophie Verkest est associée avec son père Michel : «Participer au concours talents gourmands était une belle occasion de faire connaître notre élevage atypique.».
© Catherine Hennebert


« Participer au concours talents gourmands était une belle occasion de faire connaître notre élevage atypique de porcs en plein air ». Sophie Verkest est associée avec son père Michel sur l’exploitation située à Colleville. La jeune femme de 22 ans a concrétisé son projet professionnel en même temps que la poursuite de ses études d’ingénieur agricole à UniLaSalle : élever des porcs en plein air et les valoriser avec la création d’un magasin de vente de viande de porc à la ferme. Elle a un statut d’étudiant entrepreneur qui lui permet d’aménager son temps scolaire en fonction du travail sur l’exploitation.

Race Gascon, Bayeux et Duroc
L’élevage et certifié bio depuis juin. « Ces races sont très rustiques. Chaque truie a sa cabane pour mettre bas et aucune intervention humaine est nécessaire. Les porcelets restent deux mois avec la mère et les petits partent ensuite dans d’autres parcs pour l’engraissement qui va durer entre 14 et 18 mois. La viande est pauvre en cholestérol et a la particularité d’être plus rouge que celle des cochons élevés en porcherie ».

Des clôtures pour protéger les parcs
Dans un premier temps, de gros investissements de clôture ont dû être réalisés pour éviter que les sangliers ne pénètrent dans les parcs. Sophie Verkest a suivi des formations sur la transformation de la viande de porc et cette année, une seconde vague d’investissements a été réalisée pour monter le laboratoire et le magasin. « Pour les formations sur l’hygiène, nous avons été épaulés par la chambre d’agriculture. J’avais réalisé mon stage de 4ème année sur le plan de maîtrise sanitaire et sur l’élaboration de recettes et je dois prochainement partir en formation à l’école nationale d’industrie laitière et viande à Aurillac. Nous allons construire une unité pour faire du saucisson sec car il y a une forte demande », explique Sophie Verkest.
Un à deux porcs sont écoulés chaque semaine via le magasin à la ferme. Guillaume Dardane, boucher-charcutier à Rouen achète régulièrement du porc à la Ferme d’Hougerville. « La Ruche qui dit Oui » à Fécamp et les marchés sont également des circuits de distribution.
Les journées sont très longues pour la jeune femme qui se lève tous les vendredis à 3 heures du matin pour emmener ses porcs à l’abattoir du Neubourg. Entre l’élevage, la transformation, la vente et les cours, l’embauche d’un salarié serait salvatrice mais cela n’est pas possible pour le moment. « Devant le jury, je vais mettre en avant la façon dont nous élevons nos porcs, du temps que nous prenons pour les engraisser durant 18 mois, intégralement en plein air, en utilisant nos prairies et la forêt, comme faisais mon grand-père il y 50 ans ».

En chiffres

L’atelier de porc en plein air a été créé en 2015 : douze hectares de pâtures et de bois sont destinés à l’élevage de 200 porcs de race Gascon, Bayeux et Duroc qui sont nourris avec les compléments produits sur la ferme actuellement en conversion bio : maïs, blé, escourgeon, pois, féverole et triticale.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

Trois invités de marque pour une table ronde centrée sur la protection de la ressource en eau qui a donné lieu à de nombreux échanges. De g. à d. : Laurence Sellos, présidente de la Chambre d’agriculture, Thierry Coué, secrétaire général adjoint de la FNSEA et Édouard Philippe, président de la communauté urbaine (CU) du Havre.
La décroissance est-elle la seule solution ?

La FNSEA 76 a tenu son assemblée générale annuelle à Saint-Vigor-d’Ymonville lundi 3 mars. Plus de 150 adhérents et…

Le bureau se compose de : Laurence Sellos (présidente), Bruno Ledru (1er vice-président), Stéphane Donckele (2e vice-président), Sébastien Levasseur (3e vice-président), Aline Catoir (4e vice-présidente), Guillaume Burel (secrétaire) ; puis de Chantal Durecu, Vincent Leborgne, Justin Marie, Lucien Puech d'Alissac, Emmanuel Roch et Arnaud Tesson (secrétaires adjoints).
Laurence Sellos, réélue à la présidence de la Chambre 

Plus d'un mois après les élections à la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime, les membres nouvellement élus se sont…

Synthèse 2025 des reliquats azotés en sortie d’hiver

Pour assurer le calcul de la dose bilan d’azote dans votre plan de fumure prévisionnel (PPF), il est nécessaire de…

Les Terres de Jim, sujet phare de l'AG de JA 76

L'assemblée générale départementale annuelle de JA 76 a été l'occasion de réunir les acteurs locaux pour discuter des enjeux…

La LOA définitivement adoptée au Parlement

Après un long parcours législatif, la loi d’orientation agricole a été définitivement adoptée au Parlement. Elle est proche de…

Un trio d'hommes, composé de Sébastien Windsor (Can), Bertrand Bellanger (CD 76) et Hervé Morin (Région), a inauguré le pavillon Normandie, lundi 24 février.
L'agriculture rayonnante au pavillon Normandie

La Normandie a inauguré son pavillon au Sia à Paris, lundi 24 février. Ses élus ont formulé des encouragements à destination…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole