À Tôtes, le savoir-faire des automates de vitrine
Une des références mondiales de la création d’automates est en Seine-Maritime. L’Atelier Michel Taillis emploie une dizaines de personnes.
Une des références mondiales de la création d’automates est en Seine-Maritime. L’Atelier Michel Taillis emploie une dizaines de personnes.






D’où viennent ces ours, ces lapins, ces pingouins ou ces lions, tous ces sujets qui animent les vitrines pour Noël, pour Pâques, dans les grands magasins, dans les parcs d’attraction, les jardineries, les mairies... ? La plupart ont été créés à l’Atelier Michel Taillis, spécialisé dans la fabrication d’automates de vitrine depuis 30 ans.
Installée sur la zone d’activité de Tôtes, en Seine-Maritime, l’entreprise dirigée aujourd’hui par Nicolas Hauzy et Franck Baccot, emploie une dizaine de personnes.
Michel Taillis est parti à la retraite il y a quatre ans mais les ateliers poursuivent leurs activités, autour d’un savoir-faire reconnu. De l’éléphant grandeur nature à la petite souris, pour la fabrication des automates, de nombreux corps de métiers sont nécessaires : mécanique et horlogerie pour la conception de l’automatisme et de scénographies, couture pour la création de la peluche. Les couturières fabriquent également les costumes et les accessoires des automates. Le stock de fausses fourrures est très important : poils longs, poils courts, différentes couleurs et textures…la peluche doit être la plus réaliste et expressive possible. La fourrure est achetée en Corée car il n’y a plus de fabricants de fausse fourrure en Europe.
Tout est fabriqué à Tôtes
Chaque mécanisme est créé dans les ateliers. Les salariés sont des mécaniciens et il y a aussi un électricien pour le branchement des moteurs électriques. « Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux mécanismes. On commence à travailler de plus en plus avec l’électronique pour fabriquer des mouvements qui sont télécommandés », explique Franck Bacot.
Quand le mécanisme est créé et la peluche fabriquée, il y a ensuite un travail d’assemblage. La difficulté est parfois de faire entrer un mécanisme complexe dans une petite peluche. Ce sont des challenges à relever.
L’entreprise travaille beaucoup pour la décoration de vitrine et de salons. Elle exporte ses peluches animées partout dans le monde : Allemagne, Australie, Brésil, Japon… 50 % de la production est destinée à l’export. Un atelier menuiserie est installé dans les locaux pour réaliser les boîtes d’expédition pour les automates à travers le monde. Certains automates mesurent plus de 4 mètres de hauteur ! C’est également au sein de l’atelier menuiserie que sont fabriqués les accessoires, comme les traîneaux du Père Noël ou des trains… De plus en plus de mairies achètent ou louent des automates pour leurs décorations de Noël. Le monde de la télévision est également un bon client, pour la décoration des plateaux : “Mask Singer”, “Les 12 coups de midi”, “Affaire conclue”…
Les clients peuvent choisir dans un catalogue de plus de 300 modèles mais beaucoup de décorateurs commandent des pièces spéciales. C’est le cas pour le parc Disneyland Paris.