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Pâturer avec un robot c’est possible : témoignage du Gaec de la Bergerie, La Hague (50)

Éleveurs laitiers, nous sommes trois associés sur notre exploitation. Nous avons un système plutôt extensif puisque nous misons beaucoup sur le pâturage avec notre robot de traite.


Notre troupeau est constitué de 120 vaches de race prim’holstein et normandes avec une production d’environ 6 000 l. Nos animaux ont accès à 35 ha d’herbe autour de la ferme, que l’on peut agrandir à 50 ha disponibles en cas de besoin, notamment en été quand la pousse est limitée. Cette année, nous avons fait un déprimage très précoce par rapport à d’habitude, puisqu’un tiers du troupeau a pu sortir début février. Au début, elles étaient trois ou quatre jours sur une parcelle de 1,5 ha. Puis, quand l’herbe a commencé à pousser, nous avons mis le fil. Ce déprimage était interrompu avec la pluie, mais aujourd’hui, les vaches ont pu faire le tour de quasiment tout le circuit. Depuis 15 jours, l’ensemble du troupeau a accès à l’extérieur, même si le temps ne leur permet pas de sortir beaucoup.

25 paddocks sur 35 ha

Généralement, nos vaches sont au 100 % pâturage du 10 avril à début juillet, voire jusqu’à début septembre si c’est une année humide. Ce système convient très bien avec notre robot. Il a été mis en route en 2015, nous avons fait le choix de mettre trois stalles pour un bras, ce qui fonctionne très bien pour la taille de notre troupeau. Le robot n’est pas surchargé, ce qui permet de valoriser l’herbe au maximum. Le parcellaire est découpé en 25 paddocks, avec un changement de parcelle toutes les 12 heures et une distance de 800 m maximum pour l’entrée la plus éloignée.

Organisation

Il y a deux sorties dans le bâtiment, une pour les parcelles de nuit/matin et une pour l’après-midi/soirée pour éviter que les vaches se croisent. Pour avoir de l’herbe fraîche, elles savent qu’il faut qu’elles repassent par le robot. Les changements de paddocks se font à 12 h 30 et 0h 30. Le robot effectue son lavage juste avant, ce qui donne un repère, que le nouvel accès sera autorisé juste après.
Les vaches se sont très bien habituées. Il est assez rare que l’on soit obligé d’aller en chercher, elles reviennent bien se faire traite. Cela peut arriver qu’une boiteuse ne revienne pas, ou qu’une primipare se soit perdue mais nous les ramenons quand nous allons fermer le fil de la parcelle qui vient d’être pâturée. L’herbe est mesurée à l’herbomètre toutes les semaines, ce qui permet d’ajuster le retour sur les parcelles. Si on sent que la pousse est trop rapide, nous n’hésitons pas à faucher pour éviter de se faire déborder. Si au contraire, la pousse est trop lente, nous ouvrons l’accès sur les 15 ha supplémentaires destinés à la fauche normalement.
Les vêlages étant étalés toute l’année, les vaches sont équipées d’un système de détection des chaleurs. Une antenne de pâturage permet aux colliers de fonctionner en permanence.
Concernant la distribution à l’auge lorsqu’elles ne sont pas en 100 % pâturage, nos vaches mangent du foin séché en grange une bonne partie de l’année avec un mélange fermier au robot composé d’orge autoconsommé et de colza. En hiver, elles ont une ration toujours basée sur le foin, mais avec du maïs ensilage en plus. Nous faisons 10 ha de maïs par an, la quantité distribuée à l’auge est donc limitée pour en avoir jusqu’à début mars. Nous avons trouvé un bon équilibre entre l’herbe et le maïs. En effet, ce dernier permet d’assurer une sécurité fourragère les années plus sèches, lorsque la pousse d’herbe est limitée.
 

 

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