Aller au contenu principal

Orenge, une entreprise seinomarine qui a plus de 100 ans

Une centaine de bennes agricoles sont fabriquées tous les ans dans les ateliers Orenge de Raffetot. La particularité de l’entreprise : son adaptabilité à toutes les demandes.

La famille Orenge construit des bennes et des chariots agricoles depuis le début du XXe siècle. Située à Raffetot, en Seine-Maritime, l’entreprise dirigée aujourd’hui par Maxime Orenge a un grand savoir-faire dans le domaine : « Mon arrière-grand-père René Orenge était charron, il travaillait le bois et le métal pour construire des chariots agricoles. L’entreprise est toujours restée dans la famille et je l’ai reprise en 2018, à la suite de mon petit-cousin », explique le jeune homme de 34 ans, dont la passion est la mécanique : « J’ai commencé à travailler dans l’entreprise à l’âge de 18 ans. J’étais à l’atelier. On me met des clés et un poste à souder dans les mains et je suis heureux ».

Une réputation de solidité

Les bennes Orenge sont bien sûr très connues dans le pays de Caux et en Seine-Maritime. Bon nombre d’exploitations agricoles en sont équipées, mais cette entreprise locale a une clientèle sur un rayon de 250 kilomètres pour sa gamme agricole et de travaux publics.

Dans la gamme agricole, les ateliers sortent entre 80 et 100 bennes monocoques par an. Elles existent en 18 modèles de base avec des capacités comprises entre 2 et 24 tonnes. Les petites bennes sont plutôt achetées par les communes et paysagistes. Les 16, 17 et 24 tonnes sont les plus vendues.

« Nous achetons la ferraille à de gros faiseurs tels que Arcelor et tout est coupé dans nos ateliers. Entre décembre 2019 et août 2022, le prix de l’acier a été multiplié par 2,5 et nous avons subi de très longs délais de livraison. Aujourd’hui, la hausse semble s’arrêter. Nous achetons toujours cher mais les délais de livraison sont corrects ».

Faire du sur-mesure

Tout est conçu, élaboré, usiné et assemblé à Raffetot. Pour cela tous les corps de métiers nécessaires à la construction d’une benne sont présents : chaudronniers, soudeurs, grenailleurs, peintres. Trente personnes travaillent dans l’entreprise, réparties en cinq équipes. Maxime Orenge avoue avoir du mal à recruter des collaborateurs pour remplacer les départs en retraite. Vu ces difficultés, il est obligé de rallonger un peu les délais de livraisons.

« Notre particularité est de faire beaucoup de sur-mesure, au-delà des modèles de base. Nous nous adaptons à la demande des clients. Je ne sais pas dire non et j’avoue que j’aime relever le défi quand la demande sort de l’ordinaire. Nous sommes à l’écoute des attentes de chacun car ce sont nos clients qui se servent du matériel. Nous travaillons ensemble pour effectuer des améliorations ». Maxime est même prêt à peindre une benne en noir si le client lui demande. Pourtant la couleur orange est le signe de reconnaissance de la marque : « le plus vieux matériel Orenge que j’ai vu datait de 1954 et était déjà de couleur orange. Notre couleur est personnalisée et personne ne peut la reproduire. C’est la même chose pour le jaune des bennes de chantier ».

« Sécurité balles »

Les plateaux Orenge comptent cinq modèles de base, d’une capacité comprise entre 7,5 tonnes et 21 tonnes. Deux modèles, les ORL 180 et 210, sont disponibles en version “40 km/h”. Ils peuvent être équipés d’un dispositif “Sécurité balles” breveté et fabriqué sous licence. « Le Gaec Landrain situé dans les Ardennes a mis au point ce système qui consiste à piquer les boules pour les maintenir durant le transport. En partenariat avec les agriculteurs, nous avons amélioré le système. Sur la partie haute du chariot, une poutre longitudinale est munie de traverses pourvues de pics. Supportée par un mât télescopique à chaque extrémité du plateau, elle se relève hydrauliquement pour le chargement et s’abaisse ensuite pour bloquer les piles de boules. Depuis deux ans, la demande pour ces plateaux équipés de "Sécurité balles" augmente. C’est un gain de sécurité et de temps pour les hommes, pas de sangles, pas besoin de grimper sur les piles. Quand il fallait 45 minutes pour placer correctement les sangles, il faut maintenant 3 minutes pour maintenir le chargement ».

Orenge fabrique aussi des bétaillères disponibles en sept modèles, d’une capacité de 5 à 15 bovins. •

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

Trois invités de marque pour une table ronde centrée sur la protection de la ressource en eau qui a donné lieu à de nombreux échanges. De g. à d. : Laurence Sellos, présidente de la Chambre d’agriculture, Thierry Coué, secrétaire général adjoint de la FNSEA et Édouard Philippe, président de la communauté urbaine (CU) du Havre.
La décroissance est-elle la seule solution ?

La FNSEA 76 a tenu son assemblée générale annuelle à Saint-Vigor-d’Ymonville lundi 3 mars. Plus de 150 adhérents et…

Synthèse 2025 des reliquats azotés en sortie d’hiver

Pour assurer le calcul de la dose bilan d’azote dans votre plan de fumure prévisionnel (PPF), il est nécessaire de…

Le bureau se compose de : Laurence Sellos (présidente), Bruno Ledru (1er vice-président), Stéphane Donckele (2e vice-président), Sébastien Levasseur (3e vice-président), Aline Catoir (4e vice-présidente), Guillaume Burel (secrétaire) ; puis de Chantal Durecu, Vincent Leborgne, Justin Marie, Lucien Puech d'Alissac, Emmanuel Roch et Arnaud Tesson (secrétaires adjoints).
Laurence Sellos, réélue à la présidence de la Chambre 

Plus d'un mois après les élections à la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime, les membres nouvellement élus se sont…

Les Terres de Jim, sujet phare de l'AG de JA 76

L'assemblée générale départementale annuelle de JA 76 a été l'occasion de réunir les acteurs locaux pour discuter des enjeux…

Un trio d'hommes, composé de Sébastien Windsor (Can), Bertrand Bellanger (CD 76) et Hervé Morin (Région), a inauguré le pavillon Normandie, lundi 24 février.
L'agriculture rayonnante au pavillon Normandie

La Normandie a inauguré son pavillon au Sia à Paris, lundi 24 février. Ses élus ont formulé des encouragements à destination…

Quand l'artisanat brayon défie les frontières

Deux mois de travail intensif, une précision d'orfèvre et une passion débordante : Alexandre Cousin et Léa Chauveau,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole