Les éleveurs prim'holstein poursuivent leur quête d'excellence
L'association des éleveurs Prim'Team 76 a tenu son assemblée générale le 3 avril à Saint-André-sur-Cailly.
L'association des éleveurs Prim'Team 76 a tenu son assemblée générale le 3 avril à Saint-André-sur-Cailly.






DLa quête de la génétique est un long chemin. Les éleveurs de Prim'Team 76, qui étaient réunis en assemblée générale le 3 avril à Saint-André-sur-Cailly, en savent quelque chose. Si, pour la plupart, ils figurent parmi les meilleurs élevages de France dans les classements par index (régulièrement dans le top 10 national), le bilan génétique global relève un léger déficit sur l'index ISU des troupeaux. « L'écart se rattrape doucement », précise toutefois Laurent Ferry, technicien responsable de la Seine-Maritime chez Prim'Holstein France. Santé de la mamelle, reproduction et longévité, d'après le technicien, c'est surtout sur les index fonctionnels où il y avait un petit déficit. « Il y a moyen de travailler sur ces index et de progresser », insiste-t-il.
Intégrer des jeunes
Pour poursuivre cette progression, Prim'Team 76 joue la carte du collectif. L'association compte notamment relancer l'utilisation de doses d'insémination, en commandes groupées. « Nous nous sommes posé la question de continuer ou pas [cette opération], explique le président de Prim'Team, Corentin Godefroy. Les commandes avaient beaucoup baissé, mais on voit que cela reprend ».
Pour l'avenir, l'association compte aussi sur la passion des jeunes, qu'elle tente d'intégrer au fil des ans. Cela passe par des sessions à l'École française des jeunes éleveurs (EFJE), organisée chaque année par PHF à Ploërmel (56). Huit jeunes y ont été envoyés en quatre ans. « Mais nous allons aussi renforcer la formation interne, insiste Corentin Godefroy. Car plus qu'une école, l'EFJE ressemble de plus en plus à un concours, et nous ne voulons pas que cela puisse en décourager certains. Il faut de bonnes bases avant d'y aller. » Deux jeunes du club Prim'Team se sont aussi rendus au Canada, dans l'un des meilleurs élevages de la race au monde : celui de Pierre Boulay.
Dix vaches à plus de 100 000 kilogrammes
Regarder le chemin à parcourir ne doit toutefois pas empêcher de regarder celui déjà accompli. Ainsi, la Seine-Maritime assure une production laitière dans la moyenne nationale et des taux protéiques et butyriques plutôt au-dessus de la moyenne. Une performance illustrée par le nombre de vaches ayant cette année mérité le célèbre trophée Venise, en passant la barre des 100 000 kg de lait produits en carrière. « Je remets cette année 18 diplômes sur mon secteur, et dix sont issus de Seine-Maritime », sourit Laurent Ferry.