Lancement de travaux sur le buttage sans fraise rotative
Face à la multiplication du laiteron des champs dans les cultures, Agro-Transfert RT et ses partenaires vont lancer des travaux sur le buttage sans fraise rotative dans le cadre de leur projet en cours, VivLéBio2 (2020-2024).
Face à la multiplication du laiteron des champs dans les cultures, Agro-Transfert RT et ses partenaires vont lancer des travaux sur le buttage sans fraise rotative dans le cadre de leur projet en cours, VivLéBio2 (2020-2024).

Le laiteron des champs est une adventice vivace rencontrée dans de nombreuses cultures, notamment en cultures légumières telles que la pomme de terre, plantée précocement et récoltée tardivement. C’est pourquoi, Agro-Transfert RT, les Chambres d’Agriculture des Hauts-de-France, Bio en Hauts-de-France, et le Marché de Phalempin s’intéressent, dans le cadre du projet VivLéBio2 “Maîtrise du laiteron, de la fertilité des sols et accompagnement des producteurs biologiques”, au buttage sans utilisation de la fraise rotative.
« Ce projet a pour but de trouver des solutions pour mieux gérer le laiteron des champs en systèmes biologiques légumiers de plein champ », explique Julie Leroy, chargée de projet à Agro-Transfert RT. « Une hypothèse forte est que l’utilisation de la fraise rotative permettant d’affiner le sol avant la constitution des buttes est délétère puisqu’elle bouture le laiteron qui envahit ensuite la parcelle ».
Trouver des alternatives
L’invasion de la parcelle par cette adventice vivace très compétitive engendre vite une impasse technique dans ces systèmes. « La possibilité de préparer le sol sans utiliser cet outil va donc être étudiée. À l’heure actuelle, la fraise rotative est utilisée pour obtenir une qualité de préparation de sol optimale permettant d’obtenir des légumes correspondant à la qualité structurale demandée », précise-t-elle. Pour essayer de trouver une alternative à cet outil, une synthèse bibliographique et une capitalisation des retours d’expériences de terrain seront réalisées, ainsi qu’un suivi de parcelles où des pratiques alternatives sont mises en place. « Le laiteron est un véritable frein au développement des systèmes biologiques en légumes de plein champ. C’est pourquoi nous voulons, grâce à nos essais et suivis, aider les agriculteurs à développer les meilleures rotations et itinéraires techniques pour gérer au mieux cette adventice vivace. Son développement incontrôlé peut rapidement engendrer une impasse technique et entamer le potentiel de production à long terme de la parcelle, toutes cultures confondues».
Les premiers résultats de ces travaux devraient sortir en 2024. •