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Une pression des pneus adaptée aux utilisations grâce au télégonflage

Des pneus bien gonflés pour une consommation moindre sur route ? Ou peu gonflés pour limiter le tassement du sol au champ ? Le télégonflage permet les deux pratiques. L’entreprise PTG propose notamment une solution adaptable sur tout type de tracteurs.

Gonfler et dégonfler les roues du tracteur et du matériel attelé n’est plus un obstacle depuis que le télégonflage a fait son entrée sur le marché français. « La pratique reste confidentielle chez nos agriculteurs, mais depuis deux ans, nous connaissons une croissance à deux chiffres. C’est une solution très appréciée lors des semis, des travaux lourds et des épandages », assure Baptiste Vasseur, ingénieur commercial chez PTG. L’entreprise propose une solution de télégonflage adaptable sur tout type de tracteur, équipé ou non d’un compresseur d’air.

L’intérêt ? « C’est d’optimiser la pression des pneus aux différentes utilisations ». Sur route, l’idéal est d’avoir une pression des pneus assez élevée pour augmenter la résistance de leur carcasse. « Plus fermes, ils ne s’échauffent pas, s’abîment moins… C’est une vraie économie d’usure et de carburant », assure Baptiste Vasseur. Cette haute pression améliore de surcroît la stabilité du convoi et sécurise la conduite

Au champ, en revanche, il est préférable de réduire cette pression des pneus. « Les pneus moins gonflés se déforment plus et offrent une plus grande empreinte. Le tassement du sol est donc limité. » Ceux de traction, qui comptent ainsi davantage de crampons en contact avec la terre, patinent moins et transmettent mieux la puissance au sol, gage d’un meilleur débit de chantier et d’une optimisation de la consommation de carburant. « On peut gagner 1 à 1,5 km/h. Cela peut représenter 1 h de travail de moins pour une même surface travaillée, soit 40 l de carburant », note Baptiste Vasseur. Autre avantage : celui du décrottage du pneu. « À l’image d’un gâteau que l’on démoule plus facilement avec un moule mou plutôt que rigide, le pneu se remplit moins de terre lorsqu’il est moins gonflé. »

Des systèmes pour tous

Pour permettre ce gonflage-dégonflage des pneus du tracteur et du matériel attelé, PTG propose deux types d’équipements. Le premier système “universel” appelé Airbox/drive s’installe sur l’essieu avant et sur les essieux arrière à voie fixe. Les tuyaux d’alimentation en air sont escamotables sur les ailes grâce à des raccords rapides. Le deuxième système, nommé RDS/drive, est installable sur les essieux arrière à voie variable. « Il s’agit d’un joint tournant interne fixé entre le carter d’essieu et la jante. Il est donc totalement intégré au tracteur et ne nécessite pas de tuyaux extérieurs », précise-t-il. Deux solutions sont possibles pour le pilotage : « soit un boîtier de gestion en cabine, soit un programme Isobus, qui permet l’affichage de la commande télégonflage sur le terminal du tracteur. »

Comptez une, voire une minute et demie, pour le dégonflage des pneus, et dix ou douze minutes pour le gonflage, lorsque celui-ci est réalisé à l’aide du compresseur de freinage. « Avec un compresseur additionnel, on peut réduire cette durée à deux ou trois minutes. » Quant au coût, PTG annonce un prix maximum de 9 000 euros, « pour la version premium, système monté ». La rentabilité elle, serait vite atteinte pour un tracteur de 200 ch, effectuant 600 à 700 h par an. « Cette rentabilité ne se chiffre pas toujours. En tant qu’exploitant (il est aussi agriculteur, NDLR) j’ai pu constater l’intérêt du télégonflage. Cet automne, dégonfler les pneus m’a permis de semer une parcelle assez humide. Deux semaines de pluie ont suivi, pendant lesquelles je n’aurais pas pu entrer dans les terres. »

 

Des coûts variables


Plusieurs équipementiers proposent des solutions de télégonflage, à des prix différents. Comptez entre 7 000 et 9 000 euros chez PTG, et jusqu’à 25 000 euros pour un ensemble tracteur et tonne à lisier, en fonction du nombre d’essieux, de la taille du compresseur désiré… Chez Sodijantes, le kit pour tracteur débute à 5 500 euros, sans compter les frais de montage sur le compresseur de freinage. Comptez entre 17 000 et 18 000 euros pour un kit tracteur et tonne à lisier, par exemple, comprenant la fourniture du compresseur pour le convoi et l’équipement de la tonne (1 à 3 essieux prépercés). Téléflow et NormAir sont deux autres exemples d’équipementiers sur le marché du télégonflage.
Seuls les constructeurs Claas et Fendt proposent des installations d’origines sur certaines de leurs gammes de tracteurs. Chez Claas, le CTIC 2800, intégrant le compresseur optionnel de 2 800 l/min, s’élève, pour un tracteur, à environ 10 000 euros hors main-d’œuvre. Le Vario Grip de Fendt est, lui, annoncé à un prix tarif avoisinant 15 000 euros.
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