Romain Hébert, président du Service de remplacement de la Seine-Maritime
« Nous formons en interne certains de nos agents afin qu'ils soient polyvalents "
Dans un contexte économique où il est difficile de trouver de la main-d'œuvre, Romain Hébert, élu en février dernier à la présidence du Service de remplacement de la Seine-Maritime, revient sur les attributions de l'association et dresse en quelques mots les besoins qui se font jour dans les fermes.
Dans un contexte économique où il est difficile de trouver de la main-d'œuvre, Romain Hébert, élu en février dernier à la présidence du Service de remplacement de la Seine-Maritime, revient sur les attributions de l'association et dresse en quelques mots les besoins qui se font jour dans les fermes.

Vous avez pris la présidence du Service de remplacement de la Seine-Maritime (SR 76) il y a quelques semaines, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
« J'ai 30 ans. Je suis exploitant en polyculture-élevage laitier à Bois-Héroult avec de la transformation. Nous sommes trois associés en Gaec, avec des salariés. J'utilise moi aussi le Service de remplacement. »
Y a-t-il des nouveautés au sein de l'association ?
« Rappelons que les Services de remplacement sont des associations groupements d'employeurs à vocation de remplacement, dirigés par des agriculteurs bénévoles. Grâce au travail de mon prédécesseur, et à celui des élus, nous avons achevé l'année dernière la départementalisation du SR 76 avec un regroupement des différentes associations de remplacement qui composaient jusqu'alors la Seine-Maritime. Nous avons donc la chance de partir cette année sur une copie propre. Concrètement, avec cette départementalisation, nous avons mis en commun tous nos besoins administratifs et de suivi. Notre personnel administratif est qualifié et compétent pour répondre à l'ensemble de nos adhérents chefs d'exploitation et trouver des agents de remplacement même s'il est vrai qu'il y a encore aujourd'hui des secteurs d'agents à récréer, des secteurs à redynamiser et d'autres à fidéliser. »
« La grande nouveauté cette année, c'est que nous nous donnons la possibilité de former en interne nos agents de remplacement sur nos fermes, du moins pour les exploitants qui se sentent en capacité de le faire et d'être des "référents" ».
Pourquoi former ? Quelles sont les perspectives ?
« Nous sommes partis du constat que nous devions fidéliser les agents que nous avions et en trouver d'autres. Pour fidéliser nous devons intéresser nos agents et les faire monter en compétence. Pour en trouver d'autres, nous devons former tout type de public afin qu'ils puissent être polyvalents sur une ou plusieurs tâches et mieux armés pour remplir leur mission nouvelle d'agent. »
« Pour tutorer l'ensemble de ces profils, et parce qu'il faut bien financer le temps passé à cela dans nos fermes, nous avons augmenté la cotisation de nos adhérents de 5 euros. Le tarif d'adhésion au SR 76 est donc dorénavant de 75 euros auxquels s'ajoutent 75 euros de cotisation annuelle. Les années suivantes, l'exploitant n'a plus que la cotisation annuelle à régler. »
Qui peut devenir agent de remplacement ?
« Au SR 76, nous accueillons tous les profils dès lors qu'ils sont motivés pour travailler dans nos secteurs agricoles, et cela quelle que soit la durée de la période durant laquelle ils peuvent travailler (vacances estudiantines, week-ends, etc.)*. Attention toutefois, si la formation initiale de la personne est trop éloignée du poste, on se doit de la retourner vers un centre de formation classique. »•
* pour ceux qui ont plus de 18 ans