Larves d'altises : quel niveau d'infestation avant hiver ?
Comment se place la campagne en cours par rapport aux précédentes ? Faut-il craindre des dégâts ultérieurs ?
Comment se place la campagne en cours par rapport aux précédentes ? Faut-il craindre des dégâts ultérieurs ?

Nous remercions les acteurs régionaux qui ont alimenté la base regroupant 116 résultats de tests Berlese en entrée hiver. Les suivis ont été réalisés, entre autres, dans le cadre des réseaux BSV et du projet Adaptacol développé par Terres Inovia et ses partenaires.
État des infestations entrée hiver 2024-2025 : que retenir ?
- La moyenne s'élève à 2,2 larves par plante en entrée hiver 2024 (contre 3,8 en 2023).
- Le niveau d'infestation est jugé assez faible, 10 à 40 % inférieurs aux valeurs quinquennales et décennales.
- C'est dans l'Eure et le Calvados que les pressions les plus élevées sont constatées (moy = 3,5 larves/plante). À l'inverse, dans l'Orne, la pression semble très faible cette année (0,6 larve/plante). De même, en Seine- Maritime, on enregistre 1,8 larve/plante en moyenne cette année (contre 3,0 et 5,2 les deux années précédentes).
Faut-il craindre des dégâts ultérieurs ?
Tout en restant prudent, car il peut toujours y avoir un scenario atypique par la suite, les repères sanitaires et agroclimatiques jusqu'à ce jour rendent plutôt optimistes :
- l'infestation est plutôt faible, sous la moyenne pluriannuelle. Cette campagne s'apparente aux campagnes 2016-2017 et 2021-2022 (peu de dégâts larvaires in fine) ;
- le cumul de températures automnales était proche voire en deçà de la normale saisonnière, ce qui n'accélère pas outre mesure l'évolution des stades du ravageur ;
- le seul bémol reste le niveau « moyen » de croissance du colza durant l'automne (1 à 1,2 kg/m² en moyenne), avec manifestement des colzas « robustes » bien moins fréquents que ces trois dernières campagnes.
L'offre climatique de janvier à mars 2025 conditionnera en grande partie le rapport de force entre la culture et le bioagresseur. Il ne faut plus attendre de rentabilité d'un éventuel insecticide anti-larve appliqué en cette saison. Dès la reprise de végétation, un suivi parcellaire restera de mise pour bien analyser la tournure des évènements.•