FCO sérotype 3 : vaccinez, vaccinez, vaccinez !
L'émergence du sérotype 3 de la FCO vient rappeler si besoin le risque lié aux pathologies vectorielles. Le premier épisode de FCO connu sur le territoire à l'automne 2006 avait engendré des problèmes sanitaires dans de trop nombreux élevages tant de bovins que d'ovins.
L'émergence du sérotype 3 de la FCO vient rappeler si besoin le risque lié aux pathologies vectorielles. Le premier épisode de FCO connu sur le territoire à l'automne 2006 avait engendré des problèmes sanitaires dans de trop nombreux élevages tant de bovins que d'ovins.
IGN (Adminexpress, 2024), © EuroGeographics 2024.
IGN (Adminexpress, 2024), © EuroGeographics 2024.
IGN (Adminexpress, 2024), © EuroGeographics 2024.
Le vaccin disponible dès maintenant, gratuitement, est à utiliser sans limite pour protéger les cheptels avant que l'épizootie se manifeste dans notre département.
Accès au vaccin gratuit pour tous les éleveurs d'ovins et de bovins de Normandie
La mise à disposition du vaccin contre la FCO-3 par l'État est une aubaine à saisir absolument. Le vaccin est le meilleur outil de prévention contre l'expression du virus dans les élevages ovins comme bovins. Les commandes sont à passer auprès des vétérinaires sanitaires. Le processus se met en place et les livraisons sont réalisées progressivement. Les témoignages des éleveurs et vétérinaires belges confirment que le virus n'épargne aucune des deux espèces. En effet, les signes cliniques - abattement prononcé, hyperthermie, chute de production laitière, ulcérations de la bouche et du mufle, boiteries, gonflement du bourrelet coronaire ainsi qu'une augmentation des avortements et de la mortalité - font l'objet de signalement pour les deux espèces. La protection du cheptel reproducteur est primordiale. La vaccination est volontaire et devra être indiquée dans le carnet sanitaire.
Des mouvements limités depuis la zone régulée
Afin d'éviter de déplacer des animaux potentiellement porteurs du virus dans des zones indemnes, une zone régulée d'un rayon de 150 km autour des foyers est instaurée. Ainsi les deux tiers de la Seine- Maritime et un tiers de l'Eure sont classés en zone régulée. Ce qu'il faut retenir, c'est que les mouvements à partir de cette zone vers le secteur indemne doivent respecter les règles suivantes :
- pour les mouvements dans la zone régulée, ou en direct vers l'abattoir, seule la désinsectisation est préconisée en tenant compte du délai d'attente du traitement avant abattage ;
- pour les animaux de moins de 70 jours, dont les veaux laitiers qui sortiraient en zone indemne, les éleveurs doivent désinsectiser les animaux (aucun délai requis). Une fois arrivés en centre de rassemblement, les veaux seront testés par PCR et seront redésinsectisés par l'opérateur commercial ;
- pour les sorties d'animaux de plus de 70 jours en zone indemne, la PCR négative reste obligatoire avant départ en plus de la désinsectisation maximum 14 jours avant.
Rassemblements d'animaux : uniquement en zone indemne
Le bon sens et la réglementation imposent que seuls les rassemblements en zone indemne puissent se dérouler à ce jour. Il reste possible que des animaux de zone régulée puissent participer à des rassemblements en zone indemne sous les mêmes conditions que des mouvements de sortie de zone (désinsectisation de l'animal et des véhicules et PCR FCO-3 négative). Les conditions minimales indiquées peuvent être complétées par des exigences spécifiques des organisateurs. Néanmoins, nous conseillons aux éleveurs candidats de reporter leurs participations, évitant ainsi de prendre un risque pour leurs élevages et ceux de leurs voisins.
Veille sanitaire
Dans ce contexte, la vigilance des éleveurs est plus que jamais indispensable pour identifier tout cas suspect. Ce dernier sera signalé au vétérinaire sanitaire qui posera un diagnostic différentiel et confirmera la suspicion auprès de la DDPP si justifiée. Les frais engagés autour de la suspicion, visite, prélèvements et analyses seront pris en charge par l'État dans le cadre de la police sanitaire. Cette vigilance des éleveurs est indispensable et permettra d'identifier au plus vite la circulation virale sur le département.
À ce jour, les suspicions posées se sont avérées toutes négatives.
Le mot d'ordre demeure ; vaccinez vos ovins et bovins ! La vaccination limite les signes cliniques et l'impact économique de la FCO.•