Aller au contenu principal

Fabrication de conserves : des règles à respecter

Avec l'attrait d'une longue conservation à température ambiante, il est très tentant de réaliser des conserves à base de viande (pâtés, plats cuisinés…), de légumes (soupes, tartinables…) ou de produits laitiers (desserts). Mais la réalisation de conserves doit répondre à certaines règles.

Disposer d'un outil adapté

Si l'utilisation d'un stérilisateur familial est fréquente pour faire ses conserves à la maison, il est strictement interdit de commercialiser des produits réalisés avec cet équipement.

Hormis les produits avec un pH < 4,5 (confitures, légumes au vinaigre…) pour lesquelles une simple pasteurisation suffit, afin de pouvoir être conservés à température ambiante sur une longue durée, les produits doivent être stérilisés. Seul un autoclave professionnel garantit une stérilisation efficace.

Un investissement important 

Un autoclave est un équipement coûteux (15 000 euros à 30 000 euros minimum). Son prix dépend de la taille, du matériau, du niveau d'automatisation, du mode d'alimentation, de la marque…

Deux solutions : investir dans un autoclave dans l'atelier de transformation, ou faire appel à un prestataire qui assure la stérilisation des bocaux.

Un équipement à risque pour le manipulateur 

Les autoclaves sont des appareils sous pression susceptibles d'exploser en cas de mauvais entretien ou de mauvaise utilisation. 

Il faut donc être formé et habilité à l'utiliser, déclarer sa mise en service au démarrage, le faire inspecter tous les 2 ans, et réaliser sa requalification tous les 10 ans. 

Un process à risque sanitaire pour le consommateur

Une conserve mal réalisée peut représenter un risque sanitaire important. Les spores de Clostridium botulinum, responsables du botulisme, maladie neurologique qui peut être mortelle, sont résistantes à la chaleur et il faut plus de 3 minutes à 121 °C à cœur du produit pour les détruire.

Chaque produit prend un temps différent pour atteindre sa température à cœur (selon l'autoclave, la taille du bocal, son épaisseur, la nature du produit, sa densité, son état…). Chaque producteur doit ainsi déterminer ses barèmes de stérilisation (couple temps/température) de façon personnalisée pour chaque produit (une recette dans un conditionnement). Il doit pour cela s'appuyer sur des professionnels agréés.

Un suivi au quotidien

Les étapes à risque que sont le capsulage et la stérilisation sont des points critiques. Ils doivent être suivis de façon précise : chaque autoclave enregistre les paramètres de temps et de température, qu'il faut conserver pendant la durée de vie du produit. Il est indispensable aussi d'assurer un suivi du capsulage et de l'étanchéité des bocaux.

Pour s'assurer de l'efficacité du process au quotidien, on réalise des tests de stabilité : en laboratoire de temps en temps, et à chaque lot de conserves sur place avant de commercialiser le lot.

La fabrication de conserves exercée à titre professionnel requiert donc des connaissances et un savoir-faire très techniques, imposant le suivi de formations (voir encadré). Ces règles sont applicables pour tous, même à toute petite échelle. Les producteurs qui ne suivent pas toutes les règles sont appelés à se mettre en conformité, ce sujet fait partie des contrôles réalisés fréquemment par les services sanitaires. •

 

En savoir plus

Afin de répondre à ces obligations de formation, les Chambres d'agriculture de Normandie organisent une formation de deux jours intitulée " Utiliser un autoclave ", le 31 janvier et le 1er février, à Saint-Lô (50).

Renseignements et inscriptions auprès d'Anne Manach au 06 30 08 56 09 ou par mail à anne.manach@normandie.chambagri.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette

Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…

Faner le plus précocement possible pour atteindre les 30-35 % de matière sèche en 48 heures.
Ensilage d’herbe : privilégier le fourrage à plat pour 35 % de MS

Avec une organisation de chantier différente, on peut en 48 heures récolter de bons fourrages. Explication.

Reynald Fréger, président de la CGB 76
« Avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens »

Le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Seine-Maritime (CGB 76), Reynald Fréger, demande…

Hervé Morin, président de la Région Normandie, et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur au Molay-Littry pour présenter le plan, en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin

C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé au Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…

Damien Léger, exploitant agricole installé à Ymare, a bénéficié de l'aide en 2023.
Une aide pour l'achat de matériels agricoles

Investir dans du matériel agricole peut parfois s'avérer coûteux. Pour vous aider à franchir le pas, l'Agence de l'eau Seine-…

Le service chantier complet permet d'avoir un salarié qui connaît parfaitement son matériel et ses réglages, qui est à l'aise avec les nouvelles technologies.
Délégation du travail : quels bénéfices pour l'exploitant ?

Durant la journée MécaLive, qui se déroulera le 16 mai à Beuzevillette, l'un des ateliers portera sur la délégation de travail…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole