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Des cultures de printemps pour gérer les graminées

Introduire des cultures de printemps dans la rotation permet de diminuer les traitements herbicides contre les graminées dans les cultures d'hiver (colza, blé ou orge d'hiver).

Introduire des cultures de printemps dans la rotation permet de diminuer les traitements herbicides contre les graminées dans les cultures d'hiver (colza, blé ou orge d'hiver).
© F. Vuillemin

Le bénéfice de l'introduction de cultures de printemps (comme le tournesol) dans les rotations pour gérer les graminées hivernales a été démontré par une étude statistique réalisée en collaboration avec Arvalis sur les données SSP (Service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture) de la campagne 2017.

Comparaison des IFT

Comme les données concernant la flore adventice ne sont pas collectées dans ces enquêtes, les indicateurs de fréquence de traitement (IFT) des cultures d'hiver (colza, blé et escourgeon) de la campagne 2017 ont été comparés selon les différents types de rotation qui précèdent cette culture d'hiver. On part du postulat de base que cet IFT herbicide est un indicateur correct de la pression des graminées hivernales comme le vulpin ou le ray-grass dans la culture d'hiver.

Les résultats montrent qu'à partir de deux cultures de printemps dans la rotation, l'IFT de cette culture d'hiver baisse de 15 % par rapport à l'IFT obtenu après une rotation composée exclusivement de cultures d'hiver, et cette différence est statistiquement significative. L'effet est plus intéressant encore avec trois (- 25 %) puis quatre (- 39 %) cultures de printemps dans les cinq précédents. En effet, semer des cultures de printemps défavorise les graminées hivernales puisque la période de semis est en décalé par rapport à la période préférentielle de levée de ces graminées (plutôt en automne). Même s'il n'est pas rare aujourd'hui d'avoir des levées de ray-grass ou de vulpin dans du tournesol, introduire des cultures de printemps reste tout de même un levier intéressant pour faire baisser la pression des graminées.

De plus, diversifier les périodes de semis permet aussi d'avoir accès à des intercultures différentes : après une culture de printemps récoltée en septembre ou octobre, on pourra gérer les graminées pendant l'automne et l'hiver (faux-semis, labour…), ce qui est difficilement réalisable en présence d'une culture d'hiver.

Enfin, la diversification des cultures est aussi un moyen d'utiliser des modes d'actions herbicides différents pour éviter de sélectionner des populations résistantes voire gérer autrement des graminées déjà résistantes. •

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