Des courges revisitées pour surprendre vos convives
À la Ferme des Ramonts, située à Ouainville, Victoria Lefrançois cultive des légumes et la proximité avec ses clients. Salariée sur l’exploitation familiale, la jeune femme a développé un atelier maraîchage qui répond aux attentes locales. Dans la continuité d’Halloween, sa production de courges est particulièrement prisée en cette période festive.
À la Ferme des Ramonts, située à Ouainville, Victoria Lefrançois cultive des légumes et la proximité avec ses clients. Salariée sur l’exploitation familiale, la jeune femme a développé un atelier maraîchage qui répond aux attentes locales. Dans la continuité d’Halloween, sa production de courges est particulièrement prisée en cette période festive.












La Ferme des Ramonts, est avant tout l’histoire d’une famille : les Lefrançois. Le Gaec a été créé en 1986 par Bruno Lefrançois, le père de Victoria. L’exploitation qui fut initialement tournée vers la production laitière, atteignant 400 000 litres de lait par an.
En 2018, la ferme a entamé un premier virage vers l’agriculture biologique. Le second virage est l’arrivée de Victoria sur la ferme en 2010. « Je suis revenue à la ferme pour combler un manque de main-d’œuvre et y développer un atelier maraîchage », explique Victoria, 32 ans. Formée à l’agriculture, avec un bac pro CGEA (Conduite et gestion de l’entreprise agricole) au lycée agricole de Tourville à Pont-Audemer (Eure) et un BTS production animale au CFA d’Yvetot, la jeune femme répond à une demande croissante de légumes locaux, en circuit court. Elle produit des courges, des carottes, des petits pois et des pommes de terre, et prévoit de reprendre 70 % des parts sociales de l’exploitation en 2025.
La production de courges
Parmi les productions phares, les courges occupent une place particulière sur la ferme. « En l’absence de serre, j’utilise des tunnels nantais pour protéger et ajuster mes semis en fonction du climat ». Avec plus de 200 courges vendues pour Halloween cette année, ses produits connaissent un grand succès. « Les courges sont une alternative locale pour Noël, que l’on peut utiliser dans des soupes ou des gratins, comme le panais qui se cuisine de plus en plus en purée, notamment pour les fêtes ».
Un distributeur automatique
En parallèle, Victoria a créé un distributeur automatique en janvier 2024 pour faciliter l’accès à ses produits. Ce distributeur permet aux clients de s’approvisionner à tout moment, tout en garantissant la vente directe de ses légumes. Elle y propose également des produits d’autres producteurs locaux, comme des yaourts, des œufs, du beurre et des fromages. « Les consommateurs apprécient le fait de pouvoir tout trouver au même endroit ». Cette initiative a trouvé un écho favorable auprès des consommateurs qui recherchent de plus en plus des produits accessibles et proches de leur lieu de vie. Victoria a toutefois décidé, en complément, de continuer à faire son marché du samedi matin dans le local de son distributeur qui possède son propre parking. Il se tient de 8 h à 12 h 30. « Pour beaucoup, c’est une occasion supplémentaire de venir à ma rencontre, d’échanger sur les produits et de profiter de légumes frais directement en provenance tout droit de la ferme. »
Commercialisation
La productrice privilégie également une approche de vente en circuits courts pour contourner les contraintes imposées par les grossistes, telles que les coûts élevés d’emballage et leurs exigences parfois démesurées.
Pour limiter ses coûts et réduire ses déchets, elle recycle des cagettes, une démarche en adéquation avec son engagement pour une agriculture respectueuse de l’environnement. Dans cette même logique, Victoria réfléchit à la mise en place d’un système de récupération d’eau à partir d’une mare naturelle pour irriguer ses cultures. Ce projet, encore à l’étude, témoigne de son ambition de conjuguer efficacité et respect des ressources naturelles.
Investir pour l’avenir
Face aux aléas climatiques, la jeune femme prévoit d’agrandir sa surface maraîchère pour mieux répondre aux attentes de son public. Son objectif est de diversifier encore davantage sa production en investissant dans des serres non chauffées pour améliorer ses rendements en légumes sensibles, comme les poivrons et les aubergines. Parallèlement, elle réfléchit à l’acquisition d’une planteuse pour faciliter la mise en place des semis et l’optimisation de la production. Victoria entend « faire son travail sérieusement, sans se laisser abattre par les aléas du métier ».•
Courge rôtie aux marrons et au miel
Ingrédients pour 4 à 6 personnes : 1 courge butternut ou potimarron – 200 g de marrons cuits – 2 à 3 c. à soupe de miel – 2 c. à soupe d’huile d’olive – 1 c. à café de cannelle en poudre – sel et poivre – quelques brins de thym frais – quelques graines de courge.
Temps de préparation : 15-20 minutes.
Temps de cuisson : 25-30 minutes.
Préparation de la courge : préchauffer le four à 200 °C (180 °C en utilisant un four à chaleur tournante). Couper la courge en deux dans le sens de la longueur et retirer les graines. Il est possible aussi de la couper en cubes. Éplucher la courge si nécessaire, surtout pour les variétés comme la butternut.
Assaisonnement : dans un grand bol, mélanger l’huile d’olive, le miel, la cannelle, le sel et le poivre. Ajouter les morceaux de courge et bien mélanger pour les enrober de la préparation.
Rôtissage : disposer la courge sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé. Ajouter les marrons cuits autour de la courge. Parsemer de thym frais sur le dessus. Enfourner pour environ 25-30 minutes, ou jusqu’à ce que la courge soit tendre et légèrement caramélisée.
Finition : une fois la courge cuite, la sortir du four et la laisser reposer quelques minutes. Faire griller des graines de courge légèrement à la poêle pour les ajouter en garniture. Server la courge rôtie chaude, et l’accompagner de marrons et de quelques graines de courge grillées.
Mélina Taullé