« Viens voir ma ferme » une opération pour créer du lien.

« Le syndicat a envoyé un mail il y a un mois pour proposer de participer à l’opération « Viens voir ma ferme ». J’ai trouvé l’idée très bonne car ce n’était pas trop lourd à organiser et l’idée était d’être dans la communication positive. J’ai donc décidé de participer », explique Gaëtan Delacroix, agriculteur à Tôtes. Avec Jérôme Coulombel à Monchy-sur-Eu et Jean-Luc Moens à Martainville-Epreville, il fait partie des agriculteurs qui ouvriront leur exploitation les 28, 29 ou 30 juin prochain, dans le cadre de l’opération « Viens voir ma Ferme » organisée par la FRSEA Normandie. Chacun a choisi son jour et ses horaires en fonction de ses disponibilités, ainsi que son public. Il y a une grande souplesse appréciée de tous les participants qui ont également profité d’une petite formation avec l’association Agridemain pour organiser leur visite.
Des élus conviés
Jérôme Coulombel est éleveur laitier, il ouvre sa ferme le vendredi soir, aux maires du canton d’Eu. Jean-Luc Moens, quant à lui, a fait le choix d’inviter ses voisins proches et le conseil municipal. Il souhaite parler de la réalité de son métier d’éleveur laitier et allaitant et espère un dialogue constructif. « Je n’ai pas de problème avec mes voisins. Je pense qu’un bon voisinage, cela se cultive ».
Un discours simple et honnête
Gaëtan Delacroix cultive des légumes de plein champ en AB et élabore des produits cidricoles. Il invite les gens de son hameau et les habitants de Tôtes le samedi de 17 heures à 19 heures pour une discussion autour d’un apéritif.
« Nous avons reçu des flyers à distribuer dans les boîtes aux lettres et le syndicat nous aide financièrement pour organiser la venue des visiteurs. »
Aux questions qui pourront être posées, chacun est prêt à répondre de façon simple et honnête et surtout à utiliser une attitude positive pour changer l’image du monde agricole. C’est le souhait de Jean-Luc Moens qui expliquera ce que l’on peut faire avec du lait. C’est également l’objectif de Jérôme Coulombel qui avoue parfois ressentir de la colère face au harcèlement médiatique : « j’aimerai pouvoir expliquer que l’on respecte les réglementations qui nous sont imposées et que l’on ne fait rien qui soit interdit. Je souhaite aussi expliquer aux élus que l’on expérimente beaucoup de choses sur nos exploitations, que l’on cherche des solutions alternatives aux pesticides mais qu’il nous faut du temps ».
Gaëtan Delacroix sortira la moissonneuse batteuse et proposera un petit tour en tracteur. « Il ne faut pas que nous soyons toujours sur la défensive. J’ai envie de montrer une image sympa de notre métier et de dire aux voisins venez nous voir à la ferme pour nous poser directement des questions plutôt que de vous laisser influencer par les médias ». •