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Un congrès ovin aux couleurs de l'Europe

Pour la première fois dans son histoire, la fédération nationale ovine a organisé son congrès annuel dans un pays voisin : en Belgique, à Libramont.

Organiser le congrès d'une association spécialisée de la FNSEA dans un autre pays, en l'occurrence la Belgique qui est capitale européenne, « c'est une fabuleuse occasion d'échanger et d'avoir l'audace de débattre entre nous en faveur d'une Europe forte ! » a déclaré Michèle Boudoin, présidente de la fédération nationale ovine, pour introduire ce congrès aux couleurs belges. Ce sont 200 congressistes français et belges qui se sont réunis du 26 au 28 avril à Libramont, dont une délégation de six éleveurs haut-normands venus découvrir les spécificités de l'élevage wallon et échanger avec leurs homologues européens.
Car entre Brexit, Pac et négociations commerciales, l'élevage ovin français se demande quelle sera sa place dans l'Europe de demain. Et cette question a été posée lors du débat qui réunissait des experts de l'Europe sous le haut patronage de Michel Barnier, commissaire en chef au Brexit. Pour lui, « le Brexit constitue un défi majeur pour nous tous et encore plus pour les éleveurs de moutons, la viande ovine étant une production très sensible aux contingents des échanges commerciaux ».
« L'année 2017 va constituer un tournant capital pour l'Union européenne et sa politique commerciale. La répercussion au plan budgétaire comme au plan des échanges sera sans précédent ! », a poursuivi Michèle Boudoin.
La production ovine a plus que tout besoin de stabilité, gage de confiance. C'est avec cette assurance que les éleveurs de moutons pourront affronter les défis à relever : fournir des produits de qualité aux consommateurs, garantir l'entretien des espaces ruraux, maintenir la biodiversité et renouveler les générations.

Relance de la consommation
Mais la sécurisation du revenu des éleveurs ne pourra être acquise que par une indispensable relance de la consommation, aussi faudra-t-il sûrement, afin de reconquérir le consommateur, élaborer de nouvelles présentations des produits, correspondant aux nouveaux modes de vie des concitoyens. Par ailleurs, la contractualisation est aussi un maillon essentiel de la construction du prix, comme la qualité et les signes officiels de qualité.
Le métier d'éleveur ovin doit être rendu plus attrayant, et cela passera également par plus de lisibilité sur la Pac. Ainsi, le maintien des aides couplées orientant la profession vers la performance technique tout en simplifiant et assouplissant les normes et les règles qui étouffent tous les efforts de professionnalisation doit être obtenu. Un accès privilégié aux aides du deuxième pilier par la prise en compte des contributions positives de l'élevage ovin sur la biodiversité, les écosystèmes et l'entretien des paysages est demandé par la FNO. « A l'heure où les menaces peuvent être déclenchées à l'ouest comme à l'est, où l'instabilité de la paix dans le monde est grandissante, malgré la crise existentielle que traverse l'Europe, il faut se ressaisir et renforcer les fondations d'un édifice européen rénové où l'Europe sera la solution pour notre élevage ovin, pour notre agriculture », a conclu la présidente nationale.

 

 

L'élevage ovin en belgique

Jean Devillers, président de l'association wallonne d'élevage a fait part des similitudes entre les problématiques des filières ovines française et belge. En Wallonie, la production ovine est largement représentée par des producteurs possédant moins de 30 brebis (5 030 élevages), qualifiés d'hobbyistes.
Seul 36 éleveurs possèdent plus de 200 brebis, et parmi eux, 14 produisent en plus de la viande, du lait à destination de la transformation. Près d'un quart des élevages sont en production bio.

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