Terre de Lin : une recette record pour la récolte 2021
Après deux assemblées générales en vidéo, la coopérative Terre de Lin a de nouveau réuni de nombreux liniculteurs à Yvetot pour présenter l’exercice 2021/2022.
Après deux assemblées générales en vidéo, la coopérative Terre de Lin a de nouveau réuni de nombreux liniculteurs à Yvetot pour présenter l’exercice 2021/2022.







La récolte 2021 de lin textile aura été particulière : « La meilleure recette avec la plus mauvaise récolte d’un point de vue qualitatif », a souligné Guillaume Hemeryck lors de l’assemblée générale de Terre de Lin le 2 février dernier à Yvetot.
Avec une recette moyenne record de 5 134 euros par hectare de lin roui non battu, le président de la coopérative a souligné malgré tout les gros écarts entre les adhérents. Certains n’ont effectivement rien récolté.
Pour la récolte 2022, le directeur Thierry Goujon a précisé qu’il était difficile de « fournir des prévisions de récolte à ce jour ». « Selon les premiers lots teillés, la récolte 2022 devrait être à nouveau une récolte légère. Les poids de paille tournent aux environs de 5 800 kilos/ha et le poids du lin teillé autour de 1 200 kilos/ha ».
En ce qui concerne la récolte des semences, elle a été exceptionnelle et pourra répondre au besoin des liniculteurs qui devraient garder leurs surfaces stables pour 2023.
La hausse des prix inquiète l’aval
En ce qui concerne la commercialisation, les prix montent mais les acteurs ont du mal à y voir clair sur la consommation. « Les marchés de l’habillement et de la décoration sont toujours importants. Les filatures connaissent toutes un bon niveau d’activité et demandent de la matière. Mais au niveau du marché final, on voit que les marques s’interrogent sur la place qu’elles donneront au lin en 2024 avec la forte hausse des prix », explique le directeur.
Un point positif : l’image du lin reste bonne. L’économie chinoise va mieux et la consommation est là. « Même s’il y a des réajustements de marché en raison de la récolte 2022 qui s’annonce peu productive, nous ne sommes pas inquiets », ajoute-t-il.
Prudente mais ambitieuse
La coopérative a annoncé un chiffre d’affaires de 105 millions d’euros à l’assemblée, soit 18 millions de plus que la dernière campagne. Le résultat net est de 792 000 euros et le fonds de roulement de 39 millions d’euros. « Aujourd’hui, nous sommes peu endettés et nous tenons à garder une capacité financière en cas de coups durs. Nous avons fait le choix d’une gestion de bon père de famille. Nous sommes prudents mais restons ambitieux ».
Pour 2023, l’attractivité de l’environnement de travail sera un défi pour la coopérative. Il s’agit de faire venir des compétences et d’attirer des salariés motivés.
Attractivité de l’environnement de travail
Au service des ressources humaines, Sandrine Ragoy vient de remplacer Antoine Lécossais parti à la retraite. La nouvelle responsable explique que « la période de crise sanitaire a beaucoup changé les mentalités. Il nous faut trouver des solutions pour rendre nos métiers attractifs et fidéliser les collaborateurs. Nous avons plusieurs leviers pour cela : une formation de management et une autre destinée aux demandeurs d’emploi en partenariat avec la Région, mais aussi du tutorat qui favorisera une meilleure intégration des nouveaux salariés, l’amélioration des conditions de travail avec des investissements permettant la diminution des émissions de poussières, une meilleure ergonomie, la construction de locaux sociaux. Nous mettons aussi en place une marque employeur qui mettra en lumière les valeurs et l’image de l’entreprise ». •
Prix du savoir-faire
- Région de Cany-Barville-Saint-Valery-en-Caux : Gaec Hedouin, Richard et Vincent Hedouin
- Région d’Envermeu : EARL de Monhuit, M. Ternois
- Région de Fontaine-le-Dun-Bacqueville-en-Caux : EARL du Clos Saint-Rémy, David Corruble
- Région de Tôtes-Londinières : Gaec du Bosc Fauvel, Christophe et François Jourdain
- Région de Bernay-Roumois : SCEA Duclos, Laurent, Richard et Baptiste Duclos
- Région de Damville-Pays d’Ouche : SCEA Lebon, Arnaud Lebon