Négociations commerciales : la FNSEA exige des contrôles accrus pour faire respecter les lois Egalim
Mardi 18 février, lors de la réunion du Comité de suivi des relations commerciales, la FNSEA a dénoncé les menaces de remise en cause de la sanctuarisation de la matière première agricole (MPA) que font peser les négociations actuelles extrêmement tendues. Cette situation est intenable et inacceptable dans un contexte où le revenu agricole chute encore de - 10,2 % en 2024.
Mardi 18 février, lors de la réunion du Comité de suivi des relations commerciales, la FNSEA a dénoncé les menaces de remise en cause de la sanctuarisation de la matière première agricole (MPA) que font peser les négociations actuelles extrêmement tendues. Cette situation est intenable et inacceptable dans un contexte où le revenu agricole chute encore de - 10,2 % en 2024.

L'utilisation des centrales d'achat européennes, dont la vocation est de contourner les lois françaises en déplaçant les lieux de négociation et la course effrénée aux prix toujours plus bas sans respect des maillons de la chaîne alimentaire ont un impact direct sur l'affaiblissement de nos filières agricoles. Le monde de la distribution se doit d'assumer ses responsabilités et respecter les lois Egalim !
Face à ces comportements, la FNSEA demande une intervention forte et immédiate de l'État et exige le renforcement des contrôles pour garantir l'absence de contournement des règles par le déplacement des centrales d'achat et la sanctuarisation de la MPA, tant sur les marques nationales que sur les marques de distributeurs (MDD). Le renforcement de la loi Egalim via la reconduction du SRP+10 et de l'encadrement des promotions, telle que souhaitée par la ministre de l'Agriculture, est une nécessité, mais elle ne saurait constituer la seule réponse face à des comportements inacceptables.
Alors que la souveraineté alimentaire est un enjeu stratégique majeur face aux tensions géopolitiques actuelles, la France voit sa production se réduire dangereusement. La dépendance alimentaire s'accroît : 40 % des légumes, 70 % des fruits, 50 % des volailles, 25 % de la viande bovine et 50 % de la viande ovine consommés en France sont désormais importés. Comment pouvons-nous accepter que notre pays, pourtant doté d'un des secteurs agricoles les plus performants et durables au monde, laisse ainsi son agriculture s'effriter inexorablement sous la pression des négociations commerciales ?•