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Lin fibre : le biocontrôle contre l’oïdium

L’intérêt du biocontrôle a été travaillé par Arvalis sur le lin fibre, sur des variétés tolérantes et sur des variétés sensibles. Résultats des essais menés par l’institut.

L’observation reste primordiale pour intervenir le plus tôt possible dès les premiers symptômes.
L’observation reste primordiale pour intervenir le plus tôt possible dès les premiers symptômes.
© Arvalis – Institut du végétal

Des essais ont été réalisés à différents stades, très précoces (T0 = 10-20 cm) jusqu’à la préfloraison (T3) : du soufre en T1 (30-40 cm) et T3, d’autres biocontrôles testés seuls en T1, T2 et T3, puis des applications en T0 + T3 avec un biostimulant + un autre biocontrôle ou soufre avec un autre biocontrôle.

Décryptage

Dans les différentes situations la réponse est plutôt positive, d’autant plus avec du soufre et une variété tolérante. Le soufre en T1 (30-40 cm) et T3 répond très bien avec une variété tolérante, avec des rendements en lin teillé à 125 % du témoin non traité.
« Le choix d’une variété tolérante à l’oïdium et l’utilisation de 100 % de biocontrôle semblent être une piste très intéressante pour l’avenir », estime Benoît Normand, ingénieur chez Arvalis – Institut du végétal.

Soufre et variété tolérante

Concernant l’héliosoufre, cela sera toujours sous réserve d’avoir une autorisation dérogatoire en 2023. Il n’y a toujours pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) officielle sur les spécialités à base de soufre sur le lin. Une demande de dérogation sera à nouveau déposée dans les prochains jours pour 2023. Des nouvelles sur ce sujet seront diffusées vraisemblablement en avril prochain.
Si le soufre bénéficie d’une dérogation, la préconisation sera une intervention (à 3 litres/ha) très précoce en cas de forte infestation, dès les premières étoiles au stade 30-40 cm. Si la pression évolue comme cela a été le cas cette année, une seconde intervention (3 litres/ha) est conseillée au stade 50-60 cm ainsi qu’au stade boutons floraux-début floraison (3 litres/ha).
« Une variété tolérante et productive reste le premier levier efficace contre les maladies. Elle permet plus facilement une impasse du T1 ».
Bien sûr, l’observation reste primordiale pour bien positionner le produit. Il ne faut pas hésiter à intervenir à des stades jeunes (20-30 cm), dès les premiers symptômes.
Le biocontrôle a un vrai potentiel avec le soufre. Il très efficace sur l’oïdium et présente un intérêt également sur la septoriose. D’autres solutions de biocontrôle semblent être également intéressantes surtout avec des variétés plutôt tolérantes. Pour le moment, plusieurs solutions sont en cours de recherche.
Enfin, il convient de ne jamais négliger l’agronomie : attention aux densités de semis élevées, aux fertilisations trop importantes. Plus la plante sera développée avec beaucoup de biomasse, plus la maladie se développera rapidement. •

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