Les Gîtes de France de Seine-Maritime ont 50 ans
Un peu d'histoire... Ce sont les agricultrices qui ont lancé les premiers gîtes et chambres d'hôtes en Seine-Maritime.
Un peu d'histoire... Ce sont les agricultrices qui ont lancé les premiers gîtes et chambres d'hôtes en Seine-Maritime.






Lors de la soirée d'anniversaire des Gîtes de France le 12 décembre à Auzouville-l'Esneval, le président Patrice Onfray a rappelé la mobilisation de la Chambre d'agriculture et des groupements féminins de développement agricole dans l'existence du réseau de Gîtes de France 76.
« Ce sont les organismes agricoles qui dès le départ, ce sont mobilisés pour développer les Gîtes de France. La Chambre d'agriculture a mis à disposition ses locaux et les groupements féminins de développement agricole ont donné l'impulsion nécessaire. Ce sont les agricultrices qui ont créé les gîtes et les chambres d'hôtes, réhabilitant des bâtiments devenus obsolètes dans les fermes, avec l'aide d'Habitat rural, mais aussi avec les aides financières du Département, de la Région, de l'État et par la suite de l'Europe. Elles se sont formées à la comptabilité et se sont retrouvées pour faire vivre le réseau qui s'est étoffé progressivement », explique le président qui a tenu à saluer la mémoire d'André Rudy.
« André Rudy a été le président fondateur de l'Adter alors qu'il était président de la Chambre d'agriculture. C'est lui qui en décembre 1973 a déposé les statuts de notre association auprès de la préfecture. Il était important de mettre en place un organisme fédérateur des premiers gîtes et chambres d'hôtes pour bénéficier d'un agrément Gîtes de France décerné par la fédération nationale qui avait été créée 20 ans avant », ajoute Patrice Onfray qui s'est entouré des précédents présidents, François Legras, François Fihue et Davy Lefevre.
En 1974, il y a alors six gîtes ruraux et sept gîtes chambres d'hôtes. Aujourd'hui en Seine-Maritime, le réseau compte 637 propriétaires pour 824 hébergements dont 773 gîtes. Cela représente une capacité totale de 5 240 places, un volume d'affaires global de 7 millions d'euros qui générèrent des retombées économiques évaluées à près de 59 millions d'euros, par le canal des commerces, la restauration, les visites de sites et les travaux de rénovation et d'entretien des hébergements. Gîtes de France perçoit 250 000 euros de taxes de séjour qui sont reversés aux collectivités pour financer une partie des offices de tourisme.
Concurrence accrue et changement de clientèle
50 ans plus tard, les Gîtes de France ont traversé de grands bouleversements avec Internet, les réseaux sociaux, avec des concurrences sévères, un pays qui s'est transformé et des clients qui souhaitent plus d'activités, plus de qualité et des loisirs à portée de main. « Nous avons montré que nous étions capables d'évoluer en restant fidèles à nos principes et nos valeurs qui sont la qualité de l'accueil et des hébergements, les relations directes avec les vacanciers, le respect mutuel, un tourisme responsable et respectueux de l'environnement ».
Ce qui distingue Gîte de France est le classement en épis mais également le label Tourisme et Handicap créé en 2003. Certains gîtes ont des spécificités pour accueillir des vélos, des motards, les cavaliers ou des groupes. L'agrément par Atout France en 2012 a permis le classement en étoile, pour le compte de l'État. La particularité de Gîtes de France ce sont également les formations proposées aux propriétaires, sur les questions juridiques et fiscales, sur les grilles tarifaires, et des études spécifiques pour certains projets.
En conclusion, le travail de Danielle Périer qui a été à la direction des Gîtes de France 76 durant 37 ans a également été salué. Cette dernière a évoqué l'époque où toutes les réservations se faisaient à la main, avant la création de la centrale de réservation en 1994... Une autre époque.•