Aller au contenu principal

Le sursemis des prairies permanentes

Le sursemis est l'occasion de regarnir en légumineuses une prairie dégradée. Conseils et bonnes pratiques pour redonner un coup de jeune à ses prairies.

Enrichir les prairies naturelles en légumineuses pérennes permet de gagner en souplesse d'utilisation et en richesse azotée de la ration. Quand les prairies sont dégradées, il est possible de les remettre d'aplomb en renforçant leur potentiel de production protéique. « En revanche, il y a une exigence de technicité et la réussite reste aléatoire », prévient Patrice Pierre de l'Institut de l'élevage.
Le sursemis peut se faire en fin d'été ou au début du printemps avant la reprise de la végétation, en mars-avril, voire plus tard pour les prairies humides. Le sursemis se pratique sur des prairies dégradées où des trous sont apparus, « quand il y a des espaces vides de la taille d'une assiette à dessert sur un mètre carré », précise Patrice Pierre. « Avant le sursemis, on surpâture ou on fauche pour raser la prairie à moins de 5 centimètres, laisser rentrer la lumière et freiner l'agressivité du couvert en place ». Un travail du sol avec des outils à dents ou à disques permet aussi d'ouvrir la prairie et de favoriser le contact des graines avec la terre.

Une lutte entre le couvert en place et les jeunes plantules
Des essais sont en cours pour optimiser la réussite de ces sursemis tels que des tests d'incorporation d'éléments fertilisants dans la ligne de sursemis (engrais starter 18-46) en mélange avec les graines. Sur le terrain les expériences sont très diverses. Certains éleveurs épandent des graines sur le compost ou le fumier avant de l'épandre sur les prairies. D'autres font pâturer les animaux dans une prairie riche en trèfles violets germés puis, le lendemain, laissent les animaux bouser et répartir les graines dans une parcelle peu riche en légumineuses. Le sursemis doit se faire avec des plantes agressives au démarrage rapide. Pour les légumineuses, il s'agit du trèfle violet (plutôt pour la fauche) ou du trèfle blanc (pour le pâturage). On évitera au contraire la luzerne qui est trop lente à s'implanter. « Il faut semer dense, autour de 7-8 kg de semence par hectare en trèfle blanc et autour de 10 kg de trèfle violet car, malgré le réappuyage, certaines graines ne seront jamais au contact du sol ». Pour faciliter, ce contact graines-sol, rien ne vaut le piétinement des animaux rapidement après le semis. On pourra faire revenir le troupeau ou faucher précocement un mois après pour, de nouveau, maintenir le couvert ras et faire entrer la lumière jusqu'aux jeunes plantules.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

Trois invités de marque pour une table ronde centrée sur la protection de la ressource en eau qui a donné lieu à de nombreux échanges. De g. à d. : Laurence Sellos, présidente de la Chambre d’agriculture, Thierry Coué, secrétaire général adjoint de la FNSEA et Édouard Philippe, président de la communauté urbaine (CU) du Havre.
La décroissance est-elle la seule solution ?

La FNSEA 76 a tenu son assemblée générale annuelle à Saint-Vigor-d’Ymonville lundi 3 mars. Plus de 150 adhérents et…

Pour les experts, les marchés chinois et indien ouvrent de bonnes perspectives. De g. à d. : Bertrand Métivier, Daniel Liu, Willy Coucke, Frédéric Douchy, Vincent Renault et Rémi Hérouard.
Terre de Lin : « On sait où on veut aller »

L'assemblée générale de Terre de Lin qui se tient tous les ans est toujours un grand rendez-vous. La coopérative revient sur…

En Seine-Maritime, nette victoire des listes JA et FNSEA

Au terme d’une campagne active, les listes portées par JA 76 et FNSEA 76 remportent les élections à la Chambre d’agriculture…

Un trio d'hommes, composé de Sébastien Windsor (Can), Bertrand Bellanger (CD 76) et Hervé Morin (Région), a inauguré le pavillon Normandie, lundi 24 février.
L'agriculture rayonnante au pavillon Normandie

La Normandie a inauguré son pavillon au Sia à Paris, lundi 24 février. Ses élus ont formulé des encouragements à destination…

La LOA définitivement adoptée au Parlement

Après un long parcours législatif, la loi d’orientation agricole a été définitivement adoptée au Parlement. Elle est proche de…

Autour de Jean-Yves Heurtin (président de la Chambre d'agriculture du Calvados), Audrey Gadenne (Département du Calvados), Cécile Sineau-Patry (Département de la Seine-Maritime), Clotilde Eudier (Région) et Lola Quitard (Can) vous donnent rendez-vous Hall 3, allée 192.
Du 22 février au 2 mars : la Normandie vibes

Alors que restriction budgétaire oblige, certaines collectivités réduisent la voilure à l'occasion de l'édition 2025 du Salon…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole