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Le rôle essentiel du pneu dans la préservation du sol

Un groupe d’étudiants en BTS Acse a organisé une journée « Pneuma’PIC » le 23 janvier à Gouchaupré. Tassement, fertilité des sols, mais aussi technologie VF et économies de carburant, autant de sujets qui invitent les agriculteurs à bien équiper tracteurs et outils attelés.

Antoine Bruniaux, Tom Grémont, Marc Lefèvre et Alexandre Zmija, étudiants au CFPPA Le Paraclet Amiens (Somme), ont travaillé ensemble dans le cadre de leur PIC (programme initiative et communication qui compte pour l’obtention de leur BTS Acse) sur le thème de l’intérêt du pneu dans le tassement du sol.

Les quatre étudiants ont organisé cette journée de communication Pneuma’PIC à destination des agriculteurs en partenariat avec la Chambre d’agriculture de Normandie, le GDA du Petit-Caux et le fabricant de pneus Bridgestone.

« À l’achat d’un tracteur, beaucoup d’agriculteurs pensent à la puissance, au confort, mais oublient souvent le pneu qui devrait être choisi en fonction des travaux que l’on veut effectuer avec », souligne Pierre-Alain Magniant, technicien expérimentateur à la Chambre d’agriculture de Normandie.

Augmenter le nombre d’essieux diminue la profondeur du tassement

D’après l’Inrae, le passage des pneus agricoles peut impacter entre 70 et 100 % de la surface d’une parcelle selon l’itinéraire cultural. Le phénomène de tassement est une compensation de la force appliquée par la masse du tracteur : le pneu s’écrase et le sol se tasse jusqu’à ce que les deux forces s’équilibrent. Plus le pneu est gonflé, moins il s’écrasera et plus le sol devra se tasser pour atteindre cet équilibre des forces. Un surgonflage entraîne donc une forte compaction du sol.

La pression exercée par le pneu sur le sol est fonction de la charge à l’essieu et de la surface de contact entre le pneu et le sol. La répartition de la charge sur l’essieu doit donc être analysée car elle varie en fonction des outils attelés : lors des chantiers de préparation du sol et de semis avec des tracteurs dont les puissances augmentent, le poids sur l’essieu arrière, voire avant, atteint 7,5 tonnes. Dans ce cas, le choix d’un pneu avec empreinte large au sol peut éviter la compaction. Lors des chantiers de récolte, la taille des machines augmente pour accroître la productivité mais le poids sur l’essieu peut atteindre parfois 10 tonnes. Cela peut engendrer des tassements sévères en profondeur. Le choix d’un pneu très basse pression devient alors important. « Il est important de réfléchir à optimiser la charge par essieu la plus faible possible. Il est bon de rester entre 14 et 17 tonnes par essieu », ajoute Pierre-Alain Magniant.

Large empreinte = meilleure répartition de la charge

Quant à la surface de contact, plus l’empreinte du pneu est large, plus la contrainte au sol diminue. De plus, plus la pression dans le pneu est faible, moins le sol réagit en se compactant.

La nouvelle technologie VF (Very High Flexion Tyre) permet d’avoir un pneu basse pression (0,8 bar) avec une empreinte au sol la plus large possible. Elle a été présentée par Thierry Maertens, responsable commercial chez Bridgestone : « La technologie VF a la particularité de conserver la même pression et la même capacité de charge, quelle que soit la vitesse d’avancement. Sur la route, elle permet de garder la même pression et la même vitesse avec jusqu’à 40 % de charge en plus permettant ainsi de réduire le nombre de déplacements. Aux champs, avec une pression des pneus plus basse de 40 % par rapport à un pneu standard, en gardant la même charge, la compaction est limitée. L’intérêt de ce type de pneu sera d’autant plus élevé dans une rotation qui intègre des cultures telles que le maïs et les betteraves ».

Pour une même charge, la vitesse d’avancement n’est donc plus à prendre en compte dans le calcul de la pression, ce qui permet un usage champs/route sans contraintes.

« Aux champs, rien que par son action sur la diminution du patinage, la technologie VF permet de couvrir jusqu’à 0,9 hectare de plus dans la journée. C’est aussi une économie de carburant pouvant aller jusqu’à 36 litres/50 hectares », conclut le directeur commercial de Bridgestone.•

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