Le « plan gel » dévoilé le 23 juin.
Lors du dernier conseil des ministres, Julien Denormandie a
présenté les mesures de soutien en réponse aux vagues de gel du printemps 2021.

Les mesures du plan gel présentées le 23 juin aux ministres concrétisent les annonces faites par le Premier ministre en avril dernier. Entre les 4 et 8 avril, 81 départements avaient été placés en « exceptionnalité climatique » par Météo France à la suite d’épisodes soudains de gel. Cette situation exceptionnelle a causé d’importants dégâts dans les exploitations agricoles notamment pour les secteurs de l’arboriculture, de la viticulture et des grandes cultures. Estimé à plus d’un milliard d’euros, ce plan active plusieurs dispositifs : fonds d’urgence pour les exploitants les plus touchées (20 millions), prise en charge des cotisations sociales pour près de 70 % des exploitations (170 millions), prêt garanti par l’État et PGE Saison élargi, régime de l’activité partielle « Covid » accessible au secteur agricole, dégrèvement des taxes sur le foncier non-bâti, indemnisation des pertes constatées dans le cadre des calamités agricoles pour toutes les filières touchées, y compris celles qui ne sont habituellement pas couvertes, dispositif de compensation des pertes subies par les entreprises de l’aval (150 millions), doublement de l’enveloppe pour l’acquisition d’équipements de protection contre les aléas climatiques dans le cadre du plan France Relance (200 millions).
SOUTIENS FINANCIERS
Des premiers versements d’urgence et des avances ont déjà été engagés pour plus de 2 700 exploitants. L’accès aux dispositifs développés dans le cadre de la crise sanitaire de la Covid-19 a également été permis (prêts garantis par l’État et régime de l’activité partielle). Dès la fin du mois de juin, des avances sur les indemnisations de pertes dans le cadre des calamités agricoles pour les producteurs de fruits à noyau ont également été versées. Au-delà des soutiens financiers et à l’occasion de cette crise, le gouvernement a appelé à une réflexion sur l’adaptation du modèle agricole français aux aléas du changement climatique. Une série de recommandations pour une refonte du système de l’assurance-récolte sont attendues avant mi-juillet.