L’aide aux petits investissements en maraîchage et en verger
À l’initiative du Département, deux visites d’exploitation étaient organisées le lundi 11 juillet pour mettre en avant l’”aide aux petits investissements”. Rencontre avec deux agriculteurs qui ont bénéficié de ce dispositif pour améliorer leurs conditions de travail.
À l’initiative du Département, deux visites d’exploitation étaient organisées le lundi 11 juillet pour mettre en avant l’”aide aux petits investissements”. Rencontre avec deux agriculteurs qui ont bénéficié de ce dispositif pour améliorer leurs conditions de travail.




Dans le cadre de sa politique agricole, le Département a mis en place un programme d’actions afin de faciliter les conditions de travail des exploitants agricoles, d’améliorer les conditions sanitaires dans les élevages, de valoriser les productions locales et enfin d’adapter les entreprises agricoles aux enjeux environnementaux et climatiques. Un dispositif d’aide est donc proposé aux agriculteurs pour permettre le financement de petits investissements de matériels. À ce jour il a permis de subventionner 2 400 dossiers comme celui de Julien Aniorte, maraîcher, et Pierre Lambard, polyculteur-cidriculteur, tous deux installés sur la commune de Pissy-Pôville.
Réglementation
Le financement de petits investissements est possible à hauteur de 10 000 euros avec un taux unique d’intervention de 40 %. L’achat est alors subventionné à 4 000 euros maximum sauf pour le dispositif d’aide aux plantations de haies, calculée en fonction du nombre de mètres de linéaires plantés. La majoration du taux d’intervention départementale aux dossiers des producteurs reconnus en agriculture biologique ou jeunes agriculteurs est de 5 % avec une subvention de 4 500 euros maximum. Cette aide s’applique également sur du matériel et outil agricole d’occasions.
Une dérouleuse à bâche
Julien Aniorte, 24 ans, est exploitant maraîcher en agriculture biologique depuis janvier 2021 sur le corps de ferme de ses grands-parents. Il développe son activité maraîchère sur une surface de 1 ha en pleine terre et exploite également les vergers pour qu’ils soient transformés en jus de pomme et jus de pomme-carotte-betterave. Sa production est vendue en grande partie via le magasin à la ferme, ouvert tous les vendredis et samedis, mais également sur le marché de Malaunay toutes les semaines. Le reste de sa production est destinée à être servie dans la cantine scolaire de cette même commune. Cet accord avec la mairie de Malaunay lui permet d’ajuster ses volumes et de proposer des légumes de saison aux élèves. Ces tâches de production et de commercialisation lui demandent beaucoup de temps. « C’est un travail quotidien, je dois me rendre sur mes plantations tous les jours. Il est impossible de louper un arrosage par exemple », explique le jeune agriculteur. Pour pallier le manque de temps et la pénibilité du travail, Julien Aniorte a demandé une aide aux petits investissements pour l’achat d’une dérouleuse à bâche. « Je ne peux plus m’en passer, c’est un gain de temps très précieux. De plus, avec cet outil, je peux utiliser des bâches biodégradables. Je ne perds pas de vue mes convictions d’agriculteur biologique », se réjouit le jeune homme qui a bénéficié d’une aide de 2 821 euros, soit 45 % du coût total de l’investissement.
Lâmier sur télescopique
Pierre Lambard est installé depuis 2012 sur la ferme familiale. Il produit différentes cultures telles que du lin, des céréales et des pommes de terre, mais il est également cidriculteur. Les 9 ha du verger cidricole sont certifiés “agriculture biologique”. Il vend sa production dans son magasin à la ferme où les cidres côtoient vinaigres et jus pétillants. Pour développer sa gamme, Pierre Lambard pratique des techniques particulières : cofermentation et vieillissement en fût. 16 ha sur les 250 ha de SAU sont également bio. Dans le cadre du plan de relance financé par l’État pour les deux prochaines années, Pierre Lambard s’est engagé à planter 17 km de haies autour de son corps de ferme. Pour gagner en temps de travail, l’agriculteur a souhaité investir dans un lamier sur télescopique. « La taille de mes fruitiers existants était déjà longue alors avec la nouvelle haie ça n’aurait pas été gérable », explique le producteur. Grâce à l’aide aux petits investissements, 45 % de son outil a été financé par le dispositif. •
Quelques chiffres
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23 400 dossiers ont été à ce jour subventionnés
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6,5 millions d'euros de subventions ont été versés, dont 721 978 euros pour le maraîchage et 20 610 euros pour les haies
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l’aide se monte à 4 000 euros au maximum en conventionnel (4 500 euros en AB)