Des anglo-nubiennes élisent domicile dans l’Orne
Au Ménil-Erreux, dans l’Orne, Dorine Brisard, 22 ans, a opté pour une race caprine peu répandue,
l’anglo-nubienne. Installée depuis mars dernier, elle transforme son lait sur la ferme familiale.
Au Ménil-Erreux, dans l’Orne, Dorine Brisard, 22 ans, a opté pour une race caprine peu répandue,
l’anglo-nubienne. Installée depuis mars dernier, elle transforme son lait sur la ferme familiale.







Des oreilles tombantes, des robes aux couleurs diverses et hautes sur pattes, la quarantaine de chèvres de race anglo-nubienne, pure et croisée, a élu domicile au Ménil-Erreux dans l’Orne. Dorine Brisard, 22 ans, élève ces caprins depuis mars dernier, « un souhait qui me suivait depuis petite ». Installée sur la ferme familiale, en Gaec – quatre associés et un salarié, un atelier de 110 vaches allaitantes, de taurillons, de poulets et différentes cultures –, l’éleveuse a effectué un BTS et un certificat de spécialisation caprins, qui lui ont permis de voyager. C’est en Corse, en Irlande et en Belgique, qu’elle a pu se former dans des élevages caprins de différentes tailles, avant de pouvoir élever ses propres chèvres.
Un lait de qualité
« Très sociable et au tempérament plus calme, l’anglo-nubienne est une race pourtant peu répandue en France », indique l’éleveuse, qui l’a choisie, entre autres, pour la valorisation des chevreaux en reproduction et en fermes pédagogiques. Issue d’un croisement entre une race anglaise et une race africaine. « Elle se différencie des autres par son apparence et pour sa production de lait, plus riche en taux butyreux et taux protéique ». Un lait de qualité dit forcément une production plus faible : 2 litres de lait par jour. « J’aimerais, grâce à une meilleure sélection, passer à 3,5 l de lait par jour », espère l’éleveuse, dont un crottin nécessite 0,5 l de lait et une bûche 1,6 l de lait. La ration des caprins se compose de foin, de luzerne, de pois, de maïs grain, de correcteur pour l’équilibrer et de pâturage sur 4,5 ha.
Le “carachèvre”
Dorine Brisard a fait construire un bâtiment contenant les deux quais de traite – « j’y passe 35 minutes par traite, avec l’aide de ma mère » –, l’atelier de transformation et la boutique. « C’est grâce à ma famille que j’ai eu la chance de pouvoir monter mon atelier », insiste l’éleveuse. Crottins, bûches et fromages frais aux pétales de rose notamment garnissent son étal bien fourni, qui se distingue de ses homologues. « L’idée est de proposer de nouvelles choses, tout en conservant les indémodables », précise Dorine Brisard, qui a inventé un fromage très original : le carachèvre, « réalisé et validé durant mon apprentissage ». •
En savoir plus
Tél. : 07 88 46 07 45.
Une porte ouverte est prévue fin septembre prochain.