Dernier avertissement !
Vendredi 20 mai, une délégation d’éleveurs laitiers de l’Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime, à l’appel des FDSEA et des JA est allée dès 5 h du matin déposer quelques revendications devant l’usine Danone à Ferrières-en-Bray.
Vendredi 20 mai, une délégation d’éleveurs laitiers de l’Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime, à l’appel des FDSEA et des JA est allée dès 5 h du matin déposer quelques revendications devant l’usine Danone à Ferrières-en-Bray.







Composée de producteurs Sodiaal, Eurial, Lactalis, des syndicats FNSEA et JA des départements de la Somme, de l’Oise et de la Seine-Maritime, la délégation est venue montrer son désaccord sur la politique d’application des contrats, et la rémunération de l’entreprise envers ces producteurs.
Danone, destructrice de valeur
« Nous constatons malheureusement que cela donne une inspiration à la baisse pour les autres transformateurs qui font l’effort d’aller chercher des hausses auprès de la grande distribution. La politique de Danone est destructrice de valeur envers toute la filière laitière, elle qui prône la valeur ajoutée pour ces producteurs ! C’est déloyale vis-à-vis des autres entreprises », explique Franck Grémont, président de la section lait de la FNSEA 76.
Depuis le début de l’année, Danone continue à exaspérer, voire à dégoûter les producteurs et leur organisation de producteur. « Sur les quatre premiers mois de l’année, l’écart de prix entre Danone et Lactalis atteint 7 000 euros pour une production de 50 000 litres de lait par mois », ajoute Franck Grémont. « Nous suivons, via l’organisation des producteurs, les négociations au fur et à mesure des réunions. Mais la conclusion des prix annoncée au fil de l’année prouve que Danone néglige ses producteurs alors même que les négociations avec les GMS sont encore en vigueur », regrette-t-il avant de s’interroger sur la stratégie de Danone. Pour lui, l’attitude de Danone vis-à-vis de ses producteurs « ne met pas l’entreprise dans une situation favorable pour négocier ensuite avec la distribution. C’est incompréhensible ».
La colère gronde
Depuis janvier, les syndicats FNSEA-JA, tout en apportant soutien et accompagnement à l’OP sont restés « calmes à la demande de l’OP », rappelle Franck Grémont. « Aujourd’hui, la colère gronde de plus en plus du fait du prix payé au producteur qui n’est pas en phase avec la hausse des charges de productions ».
Les réseaux FNSEA-JA attendent désormais l’annonce de Danone envers l’OP le 27 mai pour dévoiler le prix payé au producteur en juin et ainsi savoir, notamment, si l’application de la nouvelle formule de prix prévue en janvier 2023 pourra être mise en place à partir de juin 2022. Cette anticipation pourrait ainsi atténuer les marges négatives des producteurs. « Nous serons attentifs aux résultats, et si encore une fois l’industriel se moquent de ses producteurs, l’ensemble des laitiers se mobiliseront pour défendre les éleveurs et l’OP Danone », prévient Franck Grémont.