« Cabale »
À la suite du rapport de la Cour des comptes, remis au gouvernement le 22 mai, Patrice Faucon, éleveur en Seine-Maritime et membre de la Fédération nationale bovine (FNB), revient sur cette violente charge des “Sages de la rue Cambon" à l'encontre de l’élevage français et de la petite musique entendue ça et là chez certains "responsables" politiques.
À la suite du rapport de la Cour des comptes, remis au gouvernement le 22 mai, Patrice Faucon, éleveur en Seine-Maritime et membre de la Fédération nationale bovine (FNB), revient sur cette violente charge des “Sages de la rue Cambon" à l'encontre de l’élevage français et de la petite musique entendue ça et là chez certains "responsables" politiques.

Il n’a jamais été facile d’être éleveur pour des tas de raisons. Le métier est exigeant, au contact du vivant, soumis aux aléas et pas toujours très bien payé. Mais cet état de fait, on le connaît en s’installant, et la passion, fort heureusement, nous aide à dépasser tout ça. Ce qui est en revanche plus compliqué à vivre, c’est cet incessant bruit de fond, ce dénigrement permanent de notre métier d’éleveur. Ainsi, récemment, le ministre de l’Économie, à l’occasion d’un déplacement dans une usine de production de viande végétale a déclaré, après avoir jugé « très bons ces produits », que « les protéines végétales génèrent de 60 à 90 % de gaz à effet de serre en moins que les protéines animales ». Cette semaine, la Cour des comptes, en écho aux positions de la Commission européenne, a suggéré à la France de réduire le nombre de vaches élevées dans le pays pour baisser les émissions de gaz à effet de serre en ajoutant, cerise sur le gâteau, que « la baisse du cheptel n’entamerait pas la souveraineté de la France en matière de viande rouge, à condition que les consommateurs suivent les recommandations des autorités de santé de ne pas en manger plus de 500 grammes par semaine ». Circulez éleveur, il n’y a plus rien à voir. À contre-courant, peut-être, nous allons continuer à nous battre pour défendre notre production, notre souveraineté alimentaire, la vie dans nos territoires, et les vertus de la viande encore plébiscitée par les consommateurs. Attaqués certes mais pas résignés. •